Pollution numérique :
des gestes simples pour la planète

La dégradation de l'environnement occasionnée par l'usage croissant des technologies numériques n'est pas une fatalité. 40% des Français ont conscience de l'impact environnemental lié à l'utilisation abusive d'Internet. Quelques bonnes pratiques permettraient de modifier le cours des choses.

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La pollution numérique ne cesse de s'aggraver

Les technologies numériques seraient responsables de 2 à 3% des émissions mondiales de CO2, c’est autant que le secteur aérien ! En 2019, l'empreinte du numérique sur l'environnement représentait 4,2% de la consommation mondiale d'énergie. Aujourd'hui, 10% de l’électricité produite est dédiée à nos ordinateurs, nos téléphones et surtout aux serveurs permettant à ces appareils de communiquer.

Jusqu'à ces dernières années, l'utilisation du numérique mettait principalement en œuvre des ordinateurs de bureau. Un basculement s'est opéré en 2015 et va s'accélèrer jusqu’en 2025. Avec la démocratisation des smartphones et l'arrivée des objets connectés dont les téléviseurs, ces appareils envahissent notre cadre de vie. À ce rythme, ces appareils numériques pollueront bientôt autant que les voitures.

Personne travaillant sur laptop et smartphone. Photo de Startup Stock Photos provenant du site de pexels.com.

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Changer nos habitudes : une priorité absolue

Adopter de bons réflexes pour limiter la pollution numérique sans se priver des immenses possibilités d'Internet est à notre portée. Nos mails sont envoyés et stockés via des serveurs informatiques qui pompent énormément d’énergie : apprenons à les gérer intelligemment. Il en va de même pour tout ce qui a trait au streaming ou aux services en ligne.

Gérons nos mails avec bon sens

Commençons par une gestion saine de notre courrier électronique ! Pensons tout d'abord à nettoyer régulièrement notre boîte mail. Nous pouvons également bloquer les spams et nous désabonner des newsletters qui ne nous intéressent pas. On pense peu à ce dernier point mais c’est pourtant très simple à effectuer. Il suffit pour cela d’aller en bas des emails indésirables et de cliquer sur le lien de désabonnement. Une confirmation est souvent nécessaire, parfois accompagné d'un petit questionnaire.

Les mails ne sont pas le moyen le plus écologique de communiquer ! Il faut savoir en effet qu’un SMS (160 caractères) émet environ 1000 fois moins de CO2 qu’un mail ! L’envoi d’un e-mail avec une pièce jointe requiert la consommation d’à peu près 24 watts-heure. Un mail est aussi énergivore qu'une ampoule allumée pendant 1 heure ! Même si nous avons un message long à faire passer, privilégions les SMS, cela sera toujours bien moins polluant que d'envoyer un courrier électronique.

Limitons notre usage du streaming

Le streaming pollue, nous l'avons vu plus haut. Pour ce qui est de notre utilisation de Netflix ou Spotify, il n'y a pas d'autres solutions que de restreindre notre consommation ou bien de nous tourner vers les bons vieux DVD et CD. Certes, il y a souvent le boîtier en plastique et ce n’est pas idéal. Mais selon les calculs de l’ADEME, l’agence de l’environnement, acheter un film en DVD est moins polluant que de le visionner ce film en streaming sur Internet.

Si les DVD et disques sont trop coûteux, nous pouvons acheter le film ou l'album en version dématérialisée. Cette solution intermédaire permet de réduire considérablement le temps d'activité des serveurs... et donc la consommation d'énergie associée à cette pratique.

Nous sommes responsables de l'impact environnemental de nos pratiques numériques : agissons en connaissance de cause !

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En savoir plus

Voici quelques liens permettant d'approfondir les points évoqués dans cet article.