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CC1-cours Com-Créa

Fondamentaux de la communication

Ce cours présente les fondamentaux de la communication, tels que je les structure dans le cadre de mon enseignement. Il s’adresse prioritairement aux étudiants en communication visuelle, aux futurs designers graphiques, designers UX-UI ou web-designers. Il présente le lexique fondamental de la communication, utilisé tout au long de la formation.

Plusieurs notions évoquées dans ce cours sont ensuite abordées en détail dans le cadre d’autres disciplines (marketing, gestion de projet de communication, community management, SMO, etc.).

L’utilisation de cartes Markmap, proposée pour visualiser l’articulation de plusieurs concepts, vise à prendre en main un outil de facilitation des apprentissages.

Les différents types de communication

La communication répondant à un besoin universel, elle est implantée dans tous les secteurs de l’activité humaine. Inventorier tous les domaines où s’exerce une communication professionnelle est une tâche difficile à finaliser. J’ai cependant essayé de lister quelques domaines clés et de les présenter sous une forme hiérarchisée avec Markmap.

Communication sectorielle

Un des critères de différenciation des différents types de communication est le secteur où s’exerce cette communication. Je vous propose une liste de plusieurs types de communication classés par secteur d’application.

J’ai choisi le terme générique de “communication sectorielle” pour désigner l’ensemble des communications mises en place dans tel ou tel secteur. Le terme “communication sectorielle” est toutefois communément utilisé pour désigner les sous-ensembles d’un type de communication spécifique à un plus vaste domaine.

  • communication internationale ;
  • communication nationale ;
  • communication politique ;
  • communication économique ;
  • communication culturelle ;
  • communication religieuse ;
  • communication environnementale ;
  • communication scientifique institutionnelle ;
  • communication académique ;
  • communication d’entreprise ;
  • etc.

➜ Cette liste est développée dans une carte interactive dont vous pouvez vous procurer le code source en Markdown pour éventuellement la compléter. Utilisez Stackedit pour la personnalisation et Markmap pour la visualisation sous forme de carte heuristique.

Quels sont les domaines dans lesquels vous souhaiteriez exercer votre métier de communiquant, après avoir validé vos titres professionnels ?

Types de communication selon d’autres critères

Le secteur d’activité n’est pas le seul critère de classement des différents types de communication. Il est possible de lister d’autres types de communication en choisissant le critère de la stratégie adoptée ou celui de la cible visée, etc. J’ai également tenté un classement hiérarchisé avec Markmap (cela peut être amélioré).

Les critères choisis sont les suivants :

  • En fonction du contexte de communication ;
  • En fonction de l’identité des acteurs impliqués ;
  • En fonction du nombre des acteurs concernés ;
  • En fonction de la cible visée par une organisation commerciale ;
  • En fonction des stratégies de communication adoptées ;
  • En fonction de la thématique des contenus communiqués ;
  • En fonction du mode de diffusion des messages ;
  • En fonction des canaux sensoriels sollicités ;
  • En fonction des canaux médiatiques de publication.

➜ Vous pouvez visualiser la carte interactive des types de la communication en cliquant sur l’image ci-dessous. J’ai mis à votre disposition le code source en Markdown.

Principaux composants d’un projet de communication

Pour fonctionner correctement, tous les types de communications inventoriés plus haut ont besoin de définir un plan de communication. Ce plan de communication prend en compte les éléments suivants :

  • le contexte de communication (le “marché”) ;
  • la stratégie de communication ;
  • les objectifs de communication ;
  • le public cible ;
  • le budget (moyens financiers) ;
  • les moyens techniques et humains à mettre en œuvre ;
  • les dispositifs de communication (ou médias) à utiliser ;
  • les messages à transmettre.

Pour illustrer ce point, je vous propose de consulter les pages Web suivantes (en lien avec le secteur culturel) :
• Qu’est-ce que la communication culturelle ;
• Projets culturels : pourquoi et comment mettre en place une véritable stratégie de communication ;
• 10 étapes pour une communication culturelle efficace.

Canaux sensoriels et communication

La communication s’effectue par des canaux sensoriels. Nous prendrons ici en compte les canaux visuel, auditif et tactile. En effet, ces canaux sont principalement utilisés dans le contexte professionnel qui nous concerne (voir plus haut).

Les canaux gustatifs et olfactifs sont laissés de côté… Toutefois, l’odeur d’un imprimé fraîchement sorti de presse est un élément pouvant être pris en compte dans un projet de communication.

En m’appuyant sur les canaux sensoriels, je distingue :

  • la communication visuelle ;
  • la communication auditive ;
  • la communication tactile.

Ces types de communication s’associent pour former :

  • la communication audio-visuelle ;
  • la communication tactilo-visuelle ;
  • la communication audio-tactile.

Voici un diaporama illustrant la notion de canaux sensoriels en personnalisant et en nommant les canaux perceptifs visuel, auditif et gestuel. Le canal gestuel est y présenté comme un “cousin” du canal visuel.

Appuyez sur la touche J pour visualiser toutes les diapositives, puis sur la touche T pour revenir en mode présentation — La touche P affiche un mode imprimable.

Angle perceptif et angle expressif

L’angle sensoriel focalise notre attention sur la dimension perceptive de la communication. Celle-ci se définit alors par les modalités de perception des messages transmis (visuellement, auditivement ou tactilement).

Un autre angle, celui de l’émission du message (angle expressif), conduit à l’utilisation d’autres termes pour définir la communication :

  • communication écrite, graphique, gestuelle, non verbale, kinesthésique et dactylologique ;
  • communication orale, verbale et paraverbale ;
  • communication par le toucher.

Voici une représentation sous forme de carte heuristique des liens entre les différents type de communication sensorielle :

Carte mentale de la communication sensorielle

Je vous propose de consulter cette carte sous forme interactive ou de copier son code Markdown pour la personnaliser avec Markmap

Produits, dispositifs et projets de communication

La communication visuelle, auditive ou tactile se concrétise, du côté des designers, par la réalisation de produits de communication conçus pour une perception du message transmis par les canaux sensoriels mentionnés.

Ces produits (nommés aussi supports de communication) sont publiés afin que les messages transmis produisent sur un public ciblé, dans un contexte de communication précis, un effet attendu (objectif de la communication). Les produits de communication sont réalisés avec l’aide éventuelle d’outils numériques ou non-numériques.

La prise en compte des canaux sensoriels de communication, des messages à transmettre, des objectifs de communication visés, du contexte de la communication, des techniques utilisées et du public ciblé définit un dispositif de communication.

Les dispositifs de communication, envisagés de manière plus globale, sont souvent désigné comme médias voire comme canaux de communication, notamment dans le secteur du marketing. Il y est question de communication média et hors média, le médias en question se rapportant aux seuls médias de masse (PRATIC – Presse, Radio, Affichage, Télévision, Internet, Cinéma).

Communication digitale ou numérique

Il est souvent question aujourd’hui de communication digitale ou numérique. La réalisation des produits de communication passe le plus souvent par une phase de numérisation des informations à transmettre. La consultation-consommation des produits se fait par le biais d’appareils fonctionnant grâce aux technologies informatiques.

Le terme “digital” et “numérique” s’applique donc potentiellement à tout produit ou dispositif de communication faisant appel aux technologies informatiques. Dans les faits, la communication digitale ou numérique désigne la communication Web ou hébergée (communication Internet), dans toute sa diversité.

L’usage d’outils numériques n’est ni une fatalité ni une obligation, c’est un choix stratégique pris dans le cadre d’un projet de communication centré sur les besoins et les habitudes des acteurs du projet, en particuliers des utilisateurs finaux des produits de communication.

Catégories de produits ou supports de communication

Dans le cadre des pratiques professionnelles visées, je différencie quatre catégories de produits de communication (4 principaux dispositifs de com) :

  • les produits de communication imprimés (sur toutes sortes de supports imprimables) ;
  • les produits de communications projetés (sur des écrans opaques ou lumineux) ;
  • les produits de communications hébergés (sur des serveurs en ligne et consultables sur des appareils dédiés) ;
  • les produits de communications exposés (sur divers supports d’accrochage ou de fixation).

Ces catégories ne sont pas exclusives et des produit de communication plurimédia sont fréquemment réalisés puis publiés par le biais de plusieurs dispositifs de communication ou médias (imprimés et hébergés, hébergés et projetés, etc.).

Sur la page de tutoriels en français du site de Canva (application en ligne de création de produits plurimédias), plusieurs produits de communication (ou supports) sont listés et détaillés. Ces produits appartiennent à l’un ou l’autre des dispositifs listés plus haut.

Composants des produits ou supports de communication

Chaque produit de communication, quel que soit le média ou dispositif par lequel il est publié, peut s’analyser en examinant deux composants fondamentaux :

  • les contenants du produit (pages, diapositives, sections, …) ;
  • les contenus des contenants (textes, images, sons, contenus mixtes, …).

Ces contenants et contenus s’analysent à leur tour en prêtant une attention particulière à trois aspects importants de leur présentation :

  • la structure (structure des contenants et structure des contenus) ;
  • le style (style des contenants et style des contenus) ;
  • la composition (disposition des éléments dans les différentes strates structurelles — produit, contenant, sous-contenant, …)

Ces aspects sont étudiés de manière détaillée dans la suite de la formation CC-1.

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Créer une collection de livrets de 8 pages

Au cours de cette activité, vous allez réaliser à la main des livrets de 8 pages destinés à être reproduit à la photocopieuse (impression recto seul).

Finalité de l’exercice :

Chacun choisissant de traiter un sujet ou deux, un groupe d’apprenants peu nombreux éditera une collection de livrets manuscrits portant sur les fondamentaux de la gestion de projet de communication imprimée et de la typographie.

Consignes de mise en œuvre

Les consignes de mise en œuvre sont communiquées en début d’activité, sous forme de documents photocopiés distribués à chacun.

Le livret est assemblé selon le principe illustré ci-dessous. Vous pouvez voir des images et des vidéos complémentaires sur Pinterest.

Attention : il y deux options de pliage pour obtenir un livret de 8 pages et chaque option présente un ordre des pages différent. L’autre différence notable entre les deux options est la disposition des plis. Ceci a une légère incidence sur l’ouverture du livret. Faites un test de pliage avant de choisir l’option qui convient le mieux à votre projet.

Liste des sujets à traiter

Parmi les sujets à traiter dans la collection de livrets envisagés, je vous propose de traiter les thèmes suivants :

  • Les 4 formes de lettres alphabétiques (capitale, minuscule détachée, minuscule attachée, majuscule)
  • Les 4 styles typographiques fondamentaux (normal/regular, gras/bold, italique/italic, gras italique/bold italic)
  • Les 4 familles typographiques fondamentales (amical/handwriting, neutre/sans serif, sérieux/serif, expressif/display)
  • Les 4 principales étapes d’un projet d’impression (gestion-préparation, conception-réalisation, impression-façonnage, distribution-diffusion)
  • Les 4 composants emboîtés d’un projet de communication (contenus, contenants, produits publiés, dispositifs de communication)

Voici deux thèmes plus libres, à traiter en 4 parties :

  • Pourquoi (ré)apprendre à écrire pour devenir designer graphique ?
  • Pourquoi (ré)apprendre à dessiner pour devenir designer graphique ?

Documentation sur les contenus

Les 4 formes de lettres alphabétiques

En examinant attentivement les fiches proposées aux écoliers vous remarquerez des disparités concernant le tracé d’une même lettre (sur la même fiche). Je vous donne un indice : la lettre concernée est la dernière entrée dans l’alphabet.

Les 4 styles typographiques fondamentaux

Les 4 familles typographiques fondamentales

Les 4 principales étapes d’un projet d’impression

Les 4 composants emboîtés d’un projet de communication

Le schéma ci-dessus résume graphiquement l’articulation entre les 4 composants-contenants d’un projet de com (contenus, contenants, produits publiés et dispositifs de communication). Produits et dispositifs peuvent être envisagés au pluriel.

Les 2 thèmes libres

La documentation sur les thèmes libres est laissée à l’initiative des auteurs.

Critères de réussite de l’activité

Prenez connaissance des critères de réussite de l’activité avant de vous lancer dans la réalisation du livret.

1 – Étape de la gestion-préparation

  1. Les instructions transmises ont été lues et d’éventuelles questions ont été posées pour clarifier les attentes du commanditaire (rôle tenu par le formateur).
  2. Une feuille blanche a été pliée et découpée selon les instructions données pour tester le dispositif proposé.
  3. Un test d’impression du livret à plat a été réalisé en début d’activité avec la photocopieuse qui sera utilisée pour reproduire les originaux manuscrits.
  4. Les marges d’impression du photocopieur et l’éventuel décalage de l’original sur la photocopie sont pris en compte pour la phase de conception.
  5. Les contenus à intégrer ont été collectés et analysés avant de démarrer la phase de structuration du livret.

2 – Étape de la conception-réalisation

  1. La répartition des contenus sur chacune des pages du livret est anticipée sous forme d’un “chemin de fer” complété à la main.
  2. Le gabarit fourni est utilisé en adaptant les marges proposées à l’usage des doubles pages envisagé.
  3. La 1re de couverture présente un titre annonçant clairement le contenu du livret.
  4. Le nom de l’auteur est placé en 1re ou 4e de couverture.
  5. Les pages intérieures présentent le contenu de telle sorte que le sujet abordé soit découpé en sections et en pages de manière cohérente.
  6. Le “chemin de fer” complété a été validé par le commanditaire avant la réalisation manuscrite de la maquette-prototype.
  7. Les marges intérieures sont prises en compte pour éviter que des textes se retrouvent alignés sur un pli après l’impression et le façonnage.
  8. Un gabarit a été utilisé pour positionner les contenus sur chaque page.
  9. Les écritures utilisées présentent des contrastes de forme, de taille et de graisse pour différencier les différentes catégories de texte (titres, intertitres, paragraphes, légendes, notes, etc.).

Critères optionnels

  1. La double page centrale est exploitée pour associer des contenus de manière cohérente.
  2. Les 2e et 3e de couverture sont exploitées pour présenter les contenus, soit en simples pages supplémentaires soit en doubles-pages
  3. Une première maquette a été produite, analysée puis annotée, en vue de modification à apporter. Le prototype a ensuite été réalisé en tenant compte des observations effectuées et des solutions envisagées.

3 – Étape de l’impression-façonnage

  1. Les marges d’impression du photocopieur et l’éventuel décalage de l’original sur la photocopie sont pris en compte au moment du tirage, pour éviter que des parties du manuscrit ne soient pas imprimées.
  2. Le pliage des exemplaires reproduits est identique à celui du prototype validé et permet de prendre connaissance des contenus de manière satisfaisante.
  3. Les couleurs reproduites par photocopie permettent de prendre connaissance des contenus de manière confortable pour tous les lecteurs.

4 – Étape de la distribution-diffusion

  1. Chaque participant à l’activité dispose d’un exemplaire de tous les livrets produits.

D’autres critères peuvent être ajoutés afin de permettre un contrôle de la qualité du produit livré en fonction du cahier des charges (les consignes transmises au cours du brief).

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Créer une police de caractères

Lors de cette activité, vous allez dessiner une police de caractères italique cursive géométrique.

Finalité de l’activité

Dessiner à la main un alphabet de lettres cursives basé sur la structure de l’italique. Cette alphabet sera utilisable pour la stylisation du texte d’affiches réalisées avec le logiciel Adobe Illustrator.

Prérequis et objectifs

Prérequis

  • Être capable d’utiliser un navigateur pour consulter des sites de référence
  • Être capable de dessiner au stylo à bille sur une feuille quadrillée
  • Être capable d’identifier une écriture cursive italique

Objectifs

  • Être capable de respecter les contraintes d’une consigne stricte
  • Être capable d’adapter des modèles complexes pour produire des lettres alphabétiques simples

Outils et matériel

  • Stylo à bille ou équivalent
  • Feuilles A4 quadrillées, à petit carreaux

Consignes et livrable

Consignes

  • Dessiner à la main, en s’appuyant strictement sur les lignes du quadrillage d’une feuille à petits carreaux utilisées, les lettres minuscules et majuscules d’un alphabet cursif italique.
  • Seules les côtés et les diagonales d’un petit carreau sont utilisables. Les lettres adoptent ainsi un style très géométrique.
  • Mettre au point un premier alphabet sur une matrice de 2×2 carreaux. Une matrice plus grande est utilisable dans un second temps.

Toute transgression des consignes données plus haut doit être argumentée par l’apprenant vis à vis du formateur. Pour être mise en œuvre, la transgression doit être validée par le formateur.

Livrable

Une feuille de papier quadrillée, présentant à minima toutes les lettres minuscules et majuscules de l’alphabet proposé est remise au formateur.

Critères de réussite

Critères élémentaires de réussite

  • La grille de construction de chaque lettre est une matrice minimale de carrés (2×2 au minimum).
  • La structure des lettres est bien celle de l’italique (formes triangulaires tracées en un minimum de traits).
  • Les lettres sont liées les unes aux autres.
  • Des majuscules sont proposées, liées ou détachées.

Critères avancés de réussite

  • Les fontes proposées sont toutes à chasse constante (toutes les lettres occupent un espace de même largeur dans une force de corps donnée).
  • Des caractères accentués ou spécifiques (æ, œ, $, €, etc. ) ainsi que des signes de ponctuation sont proposés.
  • Des fontes de différentes graisses sont proposées

Source d’inspiration et réalisations similaires

Fontes cursives réalisées sur FontStruct

Fonte cursive géométriques

Fonte cursive à chasse constante

Fontes géométriques

Fontes géométriques à chasse constante

Prolongement(s) de l’activité

Les projets remis au formateur seront vectorisés avec Illustrator, sur une grille magnétisée. Les caractères vectorisés seront utilisés pour composer une affiche simple. Voir la fiche d’activité intitulée Affiche avec fontes géométriques

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Com-Créa Cours annexes

L’orientation des objectifs de communication

Ce cours est un développement de la notion d’objectif de communication. Il est proposé ici en complément d’information sur la menée d’un projet de communication.

La boussole des objectifs de communication

En communication visuelle, prévoir et programmer les réactions du public confronté aux stimuli qui lui sont destinés relève de choix conscients de la part du concepteur du message. Des objectifs de communication clairement orientés aident à concevoir un dispositif de communication efficace. 8 orientations sont repérables, de telle sorte que se dessine le cadran d’une boussole de la communication.

Un projet de communication, quelque soit le dispositif choisi, vise à modifier d’une manière ou d’une autre la façon d’être au monde du public cible. Ayant perçu un signal visuel précis, l’attention du destinataire est sollicitée : un processus perceptif neuro-psychologique est enclenché. Le destinataire du message, placé dans un état émotionnel (affectif), intellectuel (cognitif) et conatif particulier, modifie son comportement, ses gestes, ses pensées. Ses actions (ou réactions) sont statistiquement probables. Elles sont attendues par l’émetteur du message et elles sont anticipées par le concepteur graphique.

On considère prioritairement 4 orientations des objectifs de communication (les orientations primaires). 4 orientations supplémentaires s’y ajoutent, positionnées entre les 4 premières (les orientations secondaires). Paradoxalement, ces orientations secondaires sont davantage formalisée dans le domaine de la littérature que dans celui de la communication visuelle.

4 orientations primaires

Les 4 orientations primaires des objectifs de communication s’articulent sur 4 facultés humaines d’être présent au monde. Les objectifs visés dans ces 4 orientations se différencient par le mode d’action voulue (positive ou négative, active ou passive, directe ou indirecte, etc). Chaque orientation correspond à une facette de l’humain en relation avec son environnement.

  • la perception physique
  • l’émotion individuelle
  • la réflexion intellectuelle
  • l’action concrète

Chaque orientation est formulable en terme d’objectif principal de communication : faire percevoir, faire ressentir, faire comprendre, faire agir. Dans la pratique, en communication professionnelle, les objectifs visés sont plus précis, plus nuancés.

Faire percevoir

  • Faire voir = montrer, mettre en évidence
  • Ne pas faire voir = ne pas montrer, ne pas mettre en évidence
  • Faire ne pas voir = cacher, dissimuler, masquer, mettre en retrait

Faire ne pas voir” est un objectif de communication couramment visé dans un projet de communication visuelle ! Tous les éléments d’une affiche ne sont pas nécessairement à mettre en avant. De nombreuses mentions obligatoires sont mises en page en visant cet objectif (sur de nombreux supports).

➜ Vous pouvez compléter la liste des objectifs perceptifs en collectant toutes les visées possibles pour chacun des 5 sens ou canaux de perception. Faire écouter ou entendre concerne par exemple le canal auditif.

Faire ressentir = émouvoir

  • Faire aimer = rendre séduisant, rendre attractif
  • Ne pas faire aimer = rendre peu attractif
  • Faire ne pas aimer = faire détester

Dans les enseignements habituels sur les objectifs de communication, les auteurs insistent sur l’objectif “faire aimer”. Ce n’est pourtant pas le seul objectif affectif envisageable !

➜ Choisissez d’autres verbes exprimant une émotion et complétez la liste des objectifs affectifs. Faire se sentir joyeux ou triste se dit rendre joyeux ou triste. Rendre heureux ou malheureux est un objectif affectif de communication.

Faire comprendre

  • Faire intégrer à un système de référence = expliquer
  • Ne pas faire intégrer à un système de référence = ne pas expliquer
  • Faire ne pas intégrer à un système de référence = rendre confus

Faire agir

  • Faire faire une action = prescrire, ordonner, suggérer (une activité)
  • Ne pas faire faire une action = ne pas prescrire, ne pas ordonner, ne pas suggérer
  • Faire ne pas faire une action = prescrire, ordonner, suggérer (une passivité)

➜ Comme pour les deux premiers objectifs, vous pouvez compléter les liste en élargissant le lexique se rattachant aux objectifs cognitifs puis conatifs.

4 orientations secondaires

Les 4 orientations secondaires des objectifs de communication s’articulent sur 4 autres moyens d’être présent au monde.

  • l’imagination
  • la mémorisation et la remémorisation
  • la conviction
  • l’information

Comme pour les orientations primaires, chaque orientation est formulable en terme d’objectif principal de communication : faire imaginer, faire mémoriser, faire croire, faire connaître. Les objectifs concrètement visés sont là aussi plus précis et plus nuancés… et plus nombreux !

Faire imaginer

  • Faire visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable
  • Ne pas faire visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable
  • Faire ne pas visualiser intérieurement une réalité fictive ou probable

Faire mémoriser et se remémorer

  • Faire retenir provisoirement une information
  • Faire retenir durablement une information
  • Faire ne pas retenir provisoirement une info = faire oublier provisoirement une info
  • Faire ne pas retenir durablement = faire oublier durablement une info

Faire croire

  • Faire admettre une opinion ou une croyance = argumenter, convaincre
  • Ne pas faire admettre une opinion ou une croyance = ne pas argumenter, ne pas convaincre
  • Faire ne pas admettre une opinion ou une croyance = contre-argumenter, convaincre du contraire

Faire connaître

  • Faire savoir = informer, diffuser une information, porter un fait à la connaissance du public
  • Ne pas faire savoir = ne pas informer, ne pas diffuser une information, ne pas porter un fait à la connaissance du public
  • Faire ne pas faire savoir = censurer, empêcher la diffusion d’une information, interdire qu’un fait soit porté à la connaissance du public
  • Faire savoir des non-faits = désinformer, diffuser une information altérée (tronquée, modifiée, fictive, trompeuse, tendancieuse, etc)
  • etc

Une remarque sur la captation de l’attention

La mémorisation peut être envisagée comme une composante de l’information (placée dans le schéma de synthèse sur le même axe que la mémorisation). Le faire-savoir inclue sans doute le “faire-mémoriser” et le “faire se remémorer”.

Dès lors, la captation de l’attention prendrait la place de la mémorisation, avec pour objectif associé de faire considérer l’information comme intéressante voire attractive.

Cet objectif est mentionné par le publiciste Eliot St. Emo Lewis au tout début du XXe siècle. Son analyse de l’action publicitaire se résume en 4 lettres : AIDA (A pour Attention, I pour Intérêt, D pour Désir et A pour Action). D’autres lettres ont été rajoutées depuis, dont un S pour Satisfaction (il s’agit toujours d’émotion !).

On devrait célébrer le centenaire de la formule AIDA, tellement cet acronyme a été utilisé, enseigné et mis en pratique pendant les 100 dernières années 😀

Documentation générale :

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Les contrastes typographiques

Cet article est un complément d’information sur l’utilisation du contraste en design graphique.

Pour créer des tensions visuelles dans une composition et pour favoriser la lecture du message à transmettre, le designer graphique utilise plusieurs types de contraste. Concernant la structuration, la stylisation et la composition des textes, plusieurs contrastes peuvent être mis en œuvre. Ils s’appliquent généralement à la différenciation entre :

  • les titres (lecture de repérage – textes courts) et les paragraphes (lecture suivie – textes longs).
  • les textes normaux et les textes mis en évidence (textes importants ou emphatiques) ou mis en retrait (mentions obligatoires, conditions de ventes, etc.)
Tableau extrait de “Aide au choix de la typographie”, de Gérard BLANCHARD, publié aux ateliers Perrousseaux.

Sommaire

Inventaire de contrastes typographiques

Les contrastes d’écriture

Les contrastes d’écriture ont été utilisés très tôt dans l’histoire de l’écriture, pour distinguer le début des chapitres (lettrine ou incipit) et le texte lui même. Cette distinction par un changement d’écriture s’est étendue à l’inscription des titres.

Les contrastes d’écriture sont une forme particulière des contrastes de forme et de structure.

  • romain (humanistique) / italique (chancelière)
  • romain (humanistique) / anglaise (cooperplate)
  • onciale (celtique) / romain (humanistique)
  • onciale (celtique) / italique (chancelière)
  • autres contrastes d’écriture

Les contrastes de famille typographique

Les contrastes de famille typographique sont une forme particulière des contrastes de forme ou de structure et une généralisation des contrastes d’écriture.

  • serif (sérieuses) / sans serif (neutres)
  • display (expressives) / sans serif (neutres)
  • handwriting (scriptes et cursives manuscrites – amicales) / sans serif (neutres)
  • handwriting (scriptes et cursives manuscrites – amicales) / serif (sérieuses)
  • lettres toscanes (tuscan letters) / lettres
  • autres contrastes de familles de polices

Les contrastes de forme ou de structure

Les contrastes de forme ou de structure précisent les différences identifiables entre plusieurs types d’écritures ou de lettrages.

Notez que le terme “lettre contrastée” désigne un type de lettres
présentant une différence de graisse entre ses parties (https://fonts.google.com/knowledge/glossary/contrast).
On parle de pleins et de déliés pour les lettres calligraphiques.

  • contrasté (différence entre pleins et déliés) / uniforme (traits de lettre de même épaisseur)
  • haut de casse (capitales ou majuscules) / bas de casse (minuscules)
  • avec empattements rectangulaires / sans empattement
  • avec empattements filiformes / sans empattement
  • avec empattements triangulaires / sans empattement
  • avec empattements fourchus / sans empattement
  • scripte (détaché) / cursive (attaché)
  • droit (vertical) / incliné (penché)
  • élargi (étendu) / étroitisé (condensé)
  • grand ou très grand / petit ou très petit
  • gras / maigre
  • rectiligne / curviligne
  • rectangulaire / circulaire
  • géométrique / organique
  • avec bordure ou contour / sans bordure ou contour
  • avec motif ou texture / sans motif ou texture
  • avec relief / sans relief
  • autres contrastes de forme ou de structure

Les contrastes de couleur

Les contrastes de couleur concernent la couleur des textes et la couleur du fond sur lequel le texte est présenté.

Notez que l’expression “couleur typographique” ou “gris typographique”
désigne l’intensité du gris produit par le mélange optique du texte
sur la couleur du papier.

  • couleur / noir et blanc
  • couleur foncée / couleur claire
  • couleur chaude / couleur froide
  • couleur vive (saturée) / couleur terne (désaturée)
  • autres contrastes de couleur

Les contrastes de composition typographique

Les contrastes de composition typographique concernent des moyens déployés pour différencier deux textes par leur positionnement dans la page. Il n’est plus question de formes ou de dessin des lettres, mais plutôt de mise en page des lettres, des mots, les lignes, des colonnes et des textes.

  • ligne de texte horizontale / ligne de texte verticale
  • ligne de texte horizontale / ligne de texte inclinée
  • lettres disposées horizontalement / lettres disposées verticalement
  • lettres normales ou espacées / lettres serrées
  • lettres normales ou serrées / lignes espacées
  • autres contrastes de composition typographique

Contrastes et combinaisons typographiques

Les combinaisons typographiques proposent d’associer 2 polices de caractères de manière harmonieuse. À vrai dire, l’esthétique n’est pas le seul critère d’association. la combinaison des polices de caractères doit aussi répondre à un besoin fonctionnel.

Pour associer 2 polices de caractères, il convient de définir quel est le type de lecture des textes utilisant l’une et l’autre des fontes sélectionnées. Une lecture suivie de texte courant de petite taille n’exige pas les mêmes caractères typographique qu’une lecture de repérage de titres courts présentés dans un corps important.

Si vous recherchez une police de caractères pour les textes de titrage et une police de caractères pour les textes de labeur, éliminez d’emblée les propositions associant deux polices expressives ou amicales décoratives. En effet aucune d’entre elles ne pourra être utilisée pour la lecture suivie.

En savoir plus

Voir des illustrations sur le sujet

Articles traitant du contraste et des combinaisons typographiques

Articles en anglais sur le même sujet

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Créer une mascotte

Lors de cette activité pratique (niveau 3 de la formation Com-Créa), vous allez réaliser une mascotte simplifiée en lien avec l’identité visuelle d’une entreprise. Vous effectuerez des recherches sur le sujet, guidés par les consignes données et les ressources mises à votre disposition sur Netboard et sur Pinterest.

Prérequis : avoir suivi les niveaux 2 des formations Com-Créa et PAO-Tech.

Suivre un processus de design

La création d’une mascotte suit le même processus que la création d’un logo (voir niveau 2). Les étapes du processus sont celles du design graphique en général :

  • Brief et rédaction du cahier des charges
  • Documentation marketing et sectorielle
  • Planche de tendances
  • Arbre thématique
  • Planche de stylisation (formes, proportions, couleurs, traitement graphique)
  • Recherches graphiques (premières esquisses)
  • Vectorisation et prototypage
  • Tests et affinage
  • Propositions au client
  • Finalisation et charte d’utilisation
  • Utilisation et retours sur l’utilisation
  • Débriefing avec l’équipe de design et le client

Schématiser la succession des étapes de création

Processus de design
adapté au design de mascotte

Il s’agit dans un premier temps de s’immerger dans le projet, les besoins du client et des utilisateurs, les tendances du moment dans le domaine concerné (étape formalisée par le brief, la documentation au sens large, la rédaction du cahier des charges et la planche de tendances).

Dans un second temps, il s’agit de définir le ou les axes de création sur lesquels vont se baser les recherches graphiques (arbre thématique, planche de style, premières esquisses)

Dans un troisième temps, il s’agit de réaliser vectoriellement la ou les propositions au client, en prenant soin de les tester et de les affiner si nécessaire au préalable.

Enfin, la dernière série d’étapes concerne la finalisation de la mascotte en la déclinant pour les différents usages envisagés et en concevant sa charte d’utilisation (charte graphique).

Visionner un processus complet

Vous pouvez visionner un processus complet de création de mascotte sur behance.net, depuis les croquis préparatoires jusqu’aux intégrations en vidéo et sur salons promotionnels.

➜ Sans aller jusqu’à ce niveau de professionnalisme, vous êtes invités, au cours du niveau 3 de la formation Com-Créa, à réaliser une mascotte simple en suivant la démarche indiquée. Vous pouvez vous baser sur les projets de logo menés au niveau 2 de la formation ou entreprendre une création pour répondre aux besoins d’une marque que vous connaissez.

Incarner les caractéristiques d’une entreprise

La mascotte incarne des valeurs de l’entreprise, elle donne corps à tel ou tel aspect de la vie de l’entreprise (sa production, ses services, son point fort, sa raison d’être, etc.).

Inventorier toutes les possibilités

Voici une liste de quelques éléments d’une entreprise “incarnables” par une mascotte :

  • Le nom de l’entreprise (ex : Miss Queen > mascotte reine)
  • Un produit créé par l’entreprise (ex : fruit > mascotte fruit)
  • Un ingrédient d’un produit (ex : chips aux crevettes > mascotte crevette )
  • Le bâtiment de l’entreprise (ex : tour Eiffel > mascotte tour Eiffel)
  • Les utilisateurs du service de l’entreprise (ex : le stade G. Guichard > mascotte footballeur)
  • Les bénéficiaires des services de l’entreprise (ex : société de protection des ours blancs > mascotte ours blanc)

Utiliser la symbolique animalière

Selon les cultures, les animaux sont dotés de traits de caractère qui leur permettent d’incarner des valeurs, des conduites à tenir. Dans la culture occidentale, je vous propose quelques repères.

Identifier les traits de caractères animaliers

  • Les nourriciers : vaches, pélicans
  • Les protecteurs : lions, tigres
  • Les voyageurs : hirondelles, oies
  • Les royaux : aigles, lions, cerfs
  • Les laborieux : abeilles, fourmis
  • Les donateurs : cigognes, geais
  • Les bâtisseurs : castors, hirondelles
  • Les résistants au froid : ours polaires, manchots, pingoins
  • Les bavards : peroquet, maynate
  • Les sorciers et magiciens : hiboux, chouettes, corbeaux, chats noirs, araignées, chauve-souris
  • Les colériques : rhinocéros, bouledogues
  • Les économes : écureuils, fourmis
  • Les gourmands : ours, fourmilier (tamanoir)
  • Les voraces : cochons, sangliers
  • Les météorologues : grenouilles, hirondelles
  • Les malins : renards, singes
  • Les méchants : loups, araignées, chauves-souris, guêpes, crocodiles
  • Les nonchalants : koalas, paresseux, gros ours
  • Les musiciens : cigales, grillons
  • Les prétentieux : coqs, paons
  • Les forts : chevaux, bœufs, taureaux
  • Les sages : hiboux, éléphants
  • Les doux : biches, brebis
  • Les indépendants : chats, baleines
  • Les fidèles : chiens, colombes
  • etc.

Pour en savoir plus sur le sujet : https://www.wikiwand.com/fr/Symbolique_des_animaux

Choisir le style graphique d’une mascotte

Le choix du style graphique d’une mascotte est guidé par les recherches effectuées sur les tendances et les codes du secteur concerné. Les mascottes ci-dessus (guêpe et taureau) sont adaptées à l’identité visuelles de clubs sportifs. Un puissant contour, un relief contrasté mis en valeur par le trait, un traitement vectoriel franc et une expressivité agressive correspondent aux attendus des clubs et de leurs supporters.

Choisir un niveau de complexité et un mode de rendu

Le style graphique d’une mascotte repose sur le mode de rendu graphique et sur le niveau de complexité du dessin.

Le tableau ci-dessous différencie trente styles graphiques combinant niveaux de complexité et modes de rendu.

Il est plus facile de créer une mascotte dans les styles des trois premières colonnes du tableau. Le choix du style “cartoon modulaire” (3e colonne) permet assez facilement la réalisation d’animations détaillées.

Animer ou ne pas animer la mascotte

En tenant compte de votre niveau de technicité, tant en dessin qu’en PAO, choisissez un style graphique que vous pourrez exploiter sans difficulté dans la suite du projet.

En effet, il importe de prendre en compte l’éventuelle animation de la mascotte et le nombre de dessins à réaliser pour cela.

Mascotte du Queen’s Cafe à Hong Kong
Source : https://eepmon.com/2016/07/queens-cafe-branding-design/

Sur les animations ci-dessus, notez les exagérations des mouvements (anticipation et inertie des gestes les plus simples). Renseignez vous sur les 12 principes de l’animation si vous envisagez de réaliser de telles images.

Attention : l’expression “animer une mascotte” renvoie très souvent au fait d’utiliser un acteur costumé pour incarner la mascotte (lors d’un événement en lien avec la marque promue par la mascotte).

Choisir l’angle de vue et la pose de la mascotte

Pour rendre la mascotte plus vivante aux yeux des utilisateurs de la marque, il est souhaitable de pouvoir la représenter sous plusieurs angles de vue.

Dessiner des “model sheets” et des “turnarounds”

Les créateurs de mascottes les représentent ainsi dans des planches nommées en anglais model sheets ou turnarounds.

Il est évidemment plus facile de proposer des poses et des angles de vue différents dans les styles graphiques les plus simples.

Utiliser des poses dynamiques

Les poses des planches précédentes sont souvent statiques. Pour élargir l’expressivité de la mascotte, il est recommandé de la présenter dans des poses dynamiques.

Étudiez le travail des designers de personnage (character designers) pour diversifier vos dessins.

Source : dragoart.com
Source : Keith Smith, sur Pinterest

➜ Effectuez des recherches avec les mots clés characters poses ou chibi action. Collectez des exemples et donnez à vos personnages le mouvement des modèles retenus.

Source : freepik.com

Personnaliser des gabarits existants

Pour gagner du temps ou suppléer à des compétences de dessin insuffisantes, vous pouvez personnaliser des gabarits vectoriels proposés en ligne sur diverses plateformes.

Vous trouverez quelques gabarits gratuits sur freepik.com et de nombreux gabarits payants sur graphicmama.com. Graphic Mama propose quelques ressources gratuites sur son blog.

Mascotte créée en personnalisant une des poses de la planche précédente
(en haut à droite)

Charter le design de la mascotte

Une fois les tests d’utilisation effectués et les correctifs apportés au design du personnage, il convient de consigner les points clés du dessin de la mascotte dans une planche de synthèse ou une charte graphique plus complète.

Préciser les formes, les proportions et les couleurs

Proposer des éléments modulaires

Pour faciliter l’utilisation ultérieure de la mascotte, il est intéressant de mettre au point des versions modulaires du personnage. Plusieurs poses sont réalisables en assemblant différentes parties du personnage.

Source : AdobeStock
Source : AdobeStock

Intégrer la mascotte dans les produits de communication

Associer un univers à la mascotte

Une mascotte est comme un héros de bande dessinée ou un personnage de dessin animé. Elle évolue dans un univers personnel. Elle est porteuse d’une histoire et peut être accompagnée d’un(e) ou plusieurs ami(e)s ou partenaires.

Faire interagir les produits et la (les) mascotte(s)

Dans les exemples présentés ici, les petites mascottes utilisent le produit et le produit les montre en train d’évoluer dans l’univers associé à la marque. Photos et dessins sont combinés pour mêler réel et imaginaire.

Multiplier les intégrations

Sur les sites mentionnés sur y-goguely.netboard.me, vous pouvez voir des mascottes imprimés sur des badges, des magnets, des coques de téléphone, des supports de PLV (Publicité sur Lieu de Vente), etc.

Animées à des degrés divers, elles sont aussi présentées sur les réseaux sociaux et sur les sites web de la marque.

➜ Mettez vos mascottes en situation et anticipez les besoins en communication de votre client.

Catégories
CC2-cours Com-Créa

Présenter ses propositions graphiques

Dans ce cours, vous allez apprendre à présenter professionnellement vos propositions graphiques. Il s’agit du développement de la phase finale du travail de création. Les indications données dans ce cours s’appliquent en premier lieu à la création d’un logo mais aussi de tout produit de communication (affiche, flyer, site Web, etc.).

Ce cours vise l’acquisition de compétences professionnelles avancées.

Le premier chapitre en dit assez pour les débutant-e-s. Celles ou ceux qui souhaitent aller plus loin tireront profit des données partagées dans la suite du cours. De nombreux liens sont proposés pour approfondir les sujet.

Présenter visuellement et oralement ses travaux

La présentation des propositions d’un designer graphique au(x) commanditaire(s) est le résultat d’une véritable démarche de communication visuelle. Le produit de communication le plus utilisé est une présentation visuelle, la plupart du temps commentée oralement.

➜ Vous trouverez des indications sur ce média particulier dans le cours Construire et commenter un diaporama

➜  Pour situer l’étape de la proposition au (à la) client-e dans la démarche globale de création graphique, lisez La commande graphique, du brief au BAT

Comme tout produit de communication, un diaporama doit être envisagé comme le fruit d’une interaction entre 4 éléments indissociables :

  • La production de contenus (rédaction, illustration, commentaires)
  • Le contexte de communication (les modalités de lecture)
  • Le style de présentation des contenus (couleurs, typos, formes, séparateurs, motifs, textures, visuels)
  • La structuration des contenus (plan rédactionnel, découpage, hiérarchisation, ordonnancement sur une grille)

Cela se traduit par la nécessité d’accorder contenus, styles et structure au public visé, dans le contexte de lecture du message à transmettre.

Concrètement, il s’agit de :

  • regrouper les visuels les plus significatifs de l’ensemble du travail réalisé
  • choisir un plan de présentation (chronologique, méthodologique, SPRI, etc.)
  • mettre au point ou collecter un gabarit de diaporama adapté à l’outil de présentation envisagé
  • rédiger les textes et les commentaires prévus pour accompagner les visuels

Les décideur-euse(s) à qui sont présentées les propositions graphiques doivent être informé-e(s) le plus clairement possible sur les critères pris en compte pour parvenir aux solutions présentées. Il s’agit donc de veiller à mettre en œuvre les opérations suivantes :

  • expliquer la démarche suivie, centrée sur les besoins de l’utilisateur-trice final
  • immerger les participant-e(s) dans l’univers graphique envisagé en tenant compte de toutes les données collectées
  • recueillir les remarques éventuelles pour la suite du travail à fournir.

Suivre des recommandations

Voici une liste de documents ou d’articles traitant de la proposition des solutions graphiques au client :

Se mettre dans la peau du client

Déployer le plan B (B comme BlideDoc)

Il n’est pas toujours possible de défendre son projet de vive voix. Le plan B consiste alors à envoyer le diaporama au client (sous forme de pdf, le plus souvent), en inscrivant les commentaire dans les diapositives, sans oublier les détails pratiques comme vos coordonnées sur chaque diapo, le foliotage des diapositives, etc.

Voici comment procède Balo, un jeune graphiste et youtubeur belge. Sans doute envoie-t-il une loupe virtuelle avec son pdf pour permettre à ses clients de lire ses commentaires 😉

La solution détaillée dans cette vidéo est plus simple à mettre en œuvre qu’un diaporama commentée oralement !

Suivre les conseils d’un pro

➜ Voici ce qu’affirme Jean-Philippe Cabaroc, designer graphique stéphanois, concernant la présentation du design d’un site Web. Les principes énoncés s’appliquent en grande partie pour d’autres produits de communication.

https://www.slideshare.net/cabaroc/savoir-presenter-son-design-des-dcideurs

Contextualisation des conseils de Jean-P. Cabaroc

En résumé, il s’agit de poser des critères d’évaluation pour tous :

  • le contexte de communication
  • le prétexte de la réalisation d’un nouveau produit de communication — voir le site pretextedecom.com
  • les caractéristiques du public visé (CSP, centres d’intérêt, besoins, persona, etc)
  • l’objectif ou les objectifs de communication (faire voir, faire aimer, faire comprendre, faire agir, etc.) — voir aussi la page dédiée à la communication sur le site du Studio Benziv
  • la promesse faite à la cible (les réponses apportées aux attentes de l’utilisateur-trice)
  • les bénéfices à retirer pour la cible en utilisant le produit
  • le ton adopté en fonction du contenu, de la cible et du média choisis — Voir le dossier “Communication” sur manager-go.com
  • la mission du (de la) designer graphique (élaborer une solution centrée sur les attentes de l’utilisateur-trice final-e du produit) — Lire les articles de Geoffrey Dorne et celui de Tancrède d’Aspremont Lynden

Il s’agit de présenter l’univers visuel choisi :

  • planches de tendances (moodboards ou tableaux Pinterest) — Découvrir les alternatives à Polyvore
  • planches de style (ébauches de planches de marque ou guides de style montrant le parti pris du designer graphique)
  • planches de recherches manuscrites et assistées numériquement
  • planches de propositions

Pour terminer, il s’agit de s’assurer que :

  • l’ (les) interlocuteur-trice(s) a (ont) bien compris ce qui a été énoncé et montré
  • les remarques effectuées par les participant-ante-s ont bien été collectées
  • les besoins de l’utilisateur-trice final-e demeurent au centre des travaux de finalisation à venir

La mise en œuvre d’un tel argumentaire relève de la fiction dans le cadre des attendus de la préparation au titre pro Infographiste Metteur en Page. Cet exposé met cependant en relief le niveau de professionnalisme des designers graphiques exerçant depuis de nombreuses années ou ayant suivi des études poussées dans de grandes écoles de design.

Élargir son champ de compétences

L’exercice du métier de designer graphique nécessite des compétences allant bien au delà de la maîtrise des outils de PAO et des méthodes de création graphique. La défense d’un projet de design graphique s’inscrit dans une stratégie marketing touchant à la fois le graphiste et son client. Le lexique utilisé par jean-Philippe Cabaroc est celui des stratèges de la mercatique.

Simplifier sa présentation

➜ Ayant pris connaissance des avis des professionnels du secteur, je vous invite à trouver le moyen le plus adapté pour défendre vos propositions graphiques.

La gamme des réalisations possibles va de la simple planche de proposition (voir les propositions au client, dans le cours sur le design d’un logo) au diaporama détaillé destiné à être commenté oralement face à des décisionnaires expérimentés.

Le facteur temps entre aussi en ligne de compte dans le cadre de la formation suivie au Greta. La finalisation d’un diaporama complet est en effet particulièrement chronophage.

Catégories
CC1-exos Com-Créa

Composer un flyer avec Canva

Dans cet exercice, vous allez composer un flyer au format A4 en utilisant la plateforme d’édition en ligne Canva.

Vous allez utiliser une image de fond, une forme structurante et un bloc texte. Vous allez décliner le flyer et créer plusieurs variantes dans le même document, en testant diverses dispositions de la forme structurante et du texte.

Toutes les instructions nécessaires vous sont communiquées sur cette page Web.

Catégories
CC1-exos Com-Créa

Collecter des blocs dates

Dans cet exercice, vous allez repérer des blocs-dates composés de différentes manière et les collecter dans un tableau Pinterest.

L’ordonnancement visuel des éléments constitutifs d’un texte dans une page doit se faire en tenant compte de la nécessité de produire non pas une seule mise en page mais de nombreuses déclinaisons d’un même message.

Pour simplifier la mise en œuvre de ces déclinaisons sur divers supports ou produits de communication, il est souhaitable de constituer des blocs informatifs dont l’ordonnancement des éléments ne varie pas.

Sur l’image ci-dessus vous pouvez repérer plusieurs éléments typographiques constituant des blocs informatifs dont le bloc-titre et le bloc-date, ainsi que le bloc-url.

Vous découvrirez d’autres blocs typographiques en consultant la page Web intitulée Blocs typographiques – Exemples de composition.

Relever différentes formes de blocs-dates

Je vous invite à faire un relevé de blocs-dates sur plusieurs documents. Vous allez créer un tableau Pinterest regroupant des flyers, des affiches ou des encarts Web sur lesquels figurent des blocs-dates tous différents.

Catégories
CC3-cours Com-Créa

Schémas de synthèse

Ce cours présente une série de schémas de synthèse, conçus dans le but de vous permettre d’avoir un aperçu global de l’ensemble des sujets abordés en formation Com-Créa.

La plupart des schémas présentés mettent en évidence une relation chronologique entre des opération de design graphique. La manière dont ces opérations se succèdent dans la pratique est souvent itérative, c’est à dire qu’une série d’opérations est souvent répétée avant de passer à la suite du processus.

Améliorer une mise en page (niv. 1)

Le cycle éditorial

Le cycle éditorial peut se résumer en 6 étapes désignées chacune par un terme commençant par la lettre P :

  • Préparation (définition du projet, planification, etc.)
  • Production de contenus (textes, images, etc.)
  • Présentation (agencement, mise en page, etc.)
  • Publication (reproduction, diffusion, etc)
  • Post-publication (suivi, mise à jour, etc.)
  • Préservation (archivage, indexation, etc.)

Les opérations de création graphique

Les 2 étapes de la création graphique proprement dite (production de contenus et présentation, entre préparation et publication) se résument en 3 opérations :

  • Structuration
  • Stylisation
  • Composition

Chacune de ces étapes se résume à son tour par une série d’opérations primordiales. La structuration combine 3 opérations clés, la stylisation combine 7 choix (dont 3 choix primordiaux) et la composition combine 3 choix importants (de nombreux autres s’ajoutant à ces derniers).

Le contraste, en phase de composition, peut être remplacé (ou complété) par le choix de l’orientation, du rythme ou des proportions.

Concevoir, présenter et finaliser un logo (niv. 2)

Le brief

Tout projet de communication visuelle commence par un brief. Les lettres BRIEF synthétisent le déroulement de la première étape de tout processus de design graphique :

  • Brief — questionnement
  • Recherches — documentation thématique
  • Information — prise en compte du contexte d’utilisation
  • Empathie — prise en compte de l’expérience des utilisateurs
  • Formulation — rédaction d’un cahier des charges précis (avec reformulation des attentes du commanditaire ou du client)

Les étapes de création d’un logo

La création d’un logo suit une série de 8 étapes, du brief à la finalisation de la charte graphique ou de la planche de marque :

  • Brief (rédaction d’un cahier des charges)
  • Tendances (réalisation d’une moodboard)
  • Styles (mise au point d’une planche de synthèse avec nuancier, combo typo, formes, etc.)
  • Recherches (production d’une planche manuscrite et d’une planche vectorielle)
  • Propositions (présentation de 3 propositions : 1 sûre, 1 originale et 1 créative)
  • Validation (acceptation d’une seule proposition ou d’une combinaison de plusieurs propositions)
  • Déclinaisons (développement d’une véritable identité visuelle)
  • Charte graphique (livraison d’une planche de marque plus ou moins détaillée)

Un débrief est envisageable en fin de processus.

Dans un contexte de production où il s’agit avant tout de gagner du temps, un processus court est envisageable (fléchage ocre ci-dessus) :

  • Brief
  • Recherches
  • Propositions
  • Validation

Lors des mises en situation professionnelle ou TP, en fin de niveaux 2 et 3, le processus adopté est le suivant :

  • Brief
  • Planche de tendances
  • Recherches manuscrites et vectorielles
  • Validation
  • Planche de marque (charte graphique simplifiée)

Illustrer des produits de communication (niv. 3)

La mise en œuvre d’un projet de communication visuelle (création d’une mascotte, par exemple) suit les mêmes étapes que la création d’un logo. La dernière étape est remplacée par la livraison des éléments attendus pour l’impression ou la publication en ligne.

Les points abordés au niveau 3 dans le cadre d’un projet d’illustration de produits de communication se résument en 3 opérations dont les premières lettres forment l’acronyme MDR :

  • Modularisation (pour optimiser les déclinaisons)
  • Développement (pour diversifier les modes de publication)
  • Rationalisation (pour gagner globalement du temps)