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Récap’ avec Balo

Dans ce court article (cours-article…), je voudrais partager avec vous quelques ressources particulièrement pertinentes concernant le travail de designer graphique.

Vous allez devoir, au cours du TP final PAO-Com-Créa, réaliser un logo puis l’intégrer dans plusieurs produits de communication. Ce qui a été vu au niveau 1 est plus que jamais d’actualité. À cela s’ajoute, en communication créative, la méthode de design graphique que vous avez eu l’occasion de mettre en pratique au cours du niveau 2.

Les 10 règles de base

Pour ancrer tout cela dans la réalité professionnelle du métier auquel vous êtes en train de vous former, je vous invite à visionner cette vidéo de Balo (prenez des notes) :

➜ Après avoir visionné cette vidéo, je vous invite à lister de mémoire les 10 point commentés dans cette première vidéo (en masquant vos notes si vous en avez prises…).

Le design de logo

Balo est un graphiste complet et le design de logo est l’une de ses activités phares. Il propose donc plusieurs vidéos sur le sujet dont une série de 4 vidéos au cours desquels Balo nous invite à voir comment il a réalisé l’identité visuelle d’un restaurant.

Vous retrouverez des étapes vues en cours, avec des adaptations propres à la manière dont Balo travaille. D’autres étapes, comme l’arbre thématique ou la planche de style sont absentes… et vous verrez que passer par là lui aurait sans doute évité quelques déconvenues.

➜ Brief, documentation et moodboard

Tout commence assez bien et même si le cahier des charges se résume à une todo list… On pourrait penser que tout va fonctionner à merveille !

➜ Recherches manuscrites, vectorisation, illustration et préparation de la présentation au client

Balo a voulu aller trop vite : pas de planche de style validée préalablement, l’enthousiasme graphique l’emporte sur le questionnement et l’analyse des attentes du client et du contexte concurrentiel dans lequel doit s’insérer le logo attendu… Ses premières propositions (qui pourtant lui plaisaient beaucoup) sont refusées !

➜ Rebond et nouvelles propositions au client

Cette fois les choses sont menées plus rigoureusement et on retrouve des propositions mieux structurées avec présentation des typos et des nuanciers utilisés…

➜ Finalisation de la version définitive et début de l’intégration sur la papeterie

Les choses avancent bien et Balo prépare le 5e épisode avec la déclinaison de l’identité visuelle sur les produits de communication du restaurant.

➜ Les maquettes du menu et du site Web

L’identité visuelle se concrétise mais le contexte sanitaire ralentit dramatiquement le suivi du projet. On découvre avec intérêt Adobe XD pour le maquettage du site Web.

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Quatre cahiers des charges

Pour vous permettre de mettre en pratique le contenu du cours de com-créa sur la création de logos, je vous propose quatre cahiers des charges.

Basés sur des contextes de communication d’entreprise tout à fait réalistes, ces cahiers des charges posent les bases des attendus de quatre clients fictifs. Toutes les entreprises concernées sont en Auvergne.

Après avoir réalisé le logo de l’entreprise de votre choix, vous aurez à concevoir la papeterie d’entreprise : tête de lettre, tête de fax, carte de correspondance, carte de visite, enveloppe à fenêtre, etc. Il s’agit d’un élément clé de l’identité visuelle et vous aurez besoin de renseignement précis sur les mentions à faire figurer sur la papeterie d’entreprise.

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Réaliser une affiche inspirée du style international

Au cours de ce TD, vous allez réaliser la mise en page d’une affiche inspirée du modernisme suisse international, en utilisant un nuancier de 3 ou 4 couleurs.

Étapes du TD

➜ Ce TD se déroule en 7 étapes et chacun est invité à suivre scrupuleusement ce déroulé.

  • Étape 1 : effectuer des recherches sur Pinterest pour repérer des affiches composées dans le style du modernisme international.
  • Étape 2 : caractériser le style moderniste suisse international en utilisant une grille de détermination.
  • Étape 3 : créer un tableau Pinterest sur le modernisme suisse international en collectant des affiches réalisés dans ce style.
  • Étape 4 : préparer les contenus à intégrer dans la page pour composer l’affiche
  • Étape 5 : construire un nuancier fonctionnel de 3 ou 4 couleurs en utilisant l’application en ligne Coolors.
  • Étape 6 : composer l’affiche en y intégrant éventuellement une image en accord avec le thème et le style imposés.
  • Étape 7 : proposer des variantes de l’affiche en changeant la couleur dominante (2 variantes pour un nuancier de 3 couleurs et 3 variantes pour un nuancier de 4 couleurs).
Affiche 4 couleurs collectée sur Pinterest

Étape 1 : effectuer des recherches sur Pinterest

Pinterest est une source d’inspiration particulièrement riche en matière de design graphique. Pour le travail à réaliser, vous disposer d’une direction artistique précise : le style de l’affiche doit se rapporter clairement au courant graphique nommé modernisme suisse international. Ce style est aussi appelé “style graphique international” ou “style suisse” ou encore “modernisme suisse”.

➜ Il s’agit de “convertir” cette directive en collecte d’éléments visuels susceptibles de constituer ultérieurement une planche de tendances (moodboard).

Rechercher par les noms du style

Vous devez être inscrits sur Pinterest et disposer d’un compte pour pouvoir effectuer les recherches proposées.

Voici des intitulés de recherche à utiliser :

  • modernism graphic poster
  • modernism graphic design
  • modernism graphic design poster
  • swiss modernist graphic design
  • international style graphic design

Des recherches sur le modernisme américain ne vous éloigneront pas trop du sujet. Il convient cependant de bien préciser “graphic design” !

  • american modernism graphic design

Sans les précisions sur le caractère suisse ou international du style recherché, vous pouvez accéder dans un premier temps à des images d’un autre style, antérieur à celui qui nous intéresse dans ce TD. Nommé aussi “modernisme” en français, ce style concerne les années charnières entre XIXe et XXe siècle, en Europe et particulièrement en Catalogne (voir le site dosde.com concernant le modernisme catalan).

Rechercher par le nom des designers

Certains designers graphiques sont devenus des figures emblématiques du modernisme suisse ou américain. Voici quelques noms de designers dont le travail est représentatif du style moderniste international :

Sur Pinterest, rajoutez “design” après le nom des designers, pour mieux cibler les productions de ces grands noms du design graphique moderniste.

Étape 2 : caractériser le style moderniste suisse et international

➜ Vous commencez à voir de quoi il s’agit et je vous invite à formuler les grandes caractéristiques du modernisme suisse et international. Les sites mentionnés un peu plus bas vous apporteront des éléments de réponse.

Pour vous aider, je vous propose d’utiliser cette grille de détermination. Téléchargez et imprimez le pdf mis en ligne (… ou imprimez l’image ci-dessus).

Vous devez identifier, à l’aide de cette grille, quatre aspects fondamentaux du style étudié :

  • la palette des polices de caractères utilisées
  • la palette des couleurs utilisées
  • les caractéristiques des cadres utilisés (formes structurantes, encadrés, bulles ou tout contenant d’informations)
  • les caractéristiques de visuels intégrés

Les zones intitulées “inutilisables” vous permettent de caractériser le style par ce qu’il n’est pas. Ces caractéristiques négatives vont vous servir de repoussoir dans la suite de votre travail.

Approfondir ses connaissances

Pinterest n’est pas la seule source documentaire sur les styles graphiques. Si vous souhaitez en savoir davantage sur le modernisme, voici une liste de “bonnes adresses” :

Utiliser Google Images en complément

Google images est une excellente source de documentation graphique. En utilisant des opérateurs booléens dans la requête effectuée vous pouvez préciser les résultats de votre recherche. Essayer la requête suivante : modernism AND graphism (avec ou sans “e” à la fin de “modernisme” et “graphisme”).

➜ Les résultats de recherche sur Google Images peuvent être archivées sous forme de capture d’écrans globales, en utilisant l’extension GoFullPage.

Étape 3 : créer un tableau Pinterest sur le modernisme suisse international

Un tableau Pinterest consacré à un style graphique clairement identifié est une véritable planche de tendances. Cette planche (en l’occurence ce tableau…) est disponible en ligne pour cadrer votre travail sur tous les projets s’appuyant sur le style choisi.

➜ Pour ce TD, 2 directives supplémentaires vous ont été communiquées : l’affiche doit se limiter à 4 couleurs et le nuancier doit nécessairement être fonctionnel (c’est à dire étagé de manière à privilégier un contraste maximum entre les couleurs utilisées).

➜ Comme les affiches créées dans cette mouvance utilisent rarement plus de 4 couleurs, vous disposez d’un très large choix !

Je vous demande d’utiliser Pinterest pour plusieurs raisons :

  • Pinterest est d’abord un moteur de recherche et non un réseau social
  • Pinterest contient des tableaux très pertinents
  • Pinterest est un excellent outil de curation de contenu (et cette discipline est au programme du titre professionnel que vous envisagez de valider…)
  • Vous aurez besoin de Pinterest dans la suite de la formation Com-Créa

➜ Des précisions sur l’usage de Pinterest pour élargir vos recherches vous sont données sur studiobenziv.wordpress.com.

Remarque : il est possible de désactiver toutes les notifications envoyées par défaut aux utilisateurs de Pinterest. Allez dans les paramètres de votre compte et faites les réglages souhaités !

Sur Pinterest, épingler sur son propre tableau des images épinglées sur les tableaux des autres est une pratique vivement encouragée !

Je vous invite à explorer les tableaux de emiliofr (pinterest.fr/emiliofr/). pour y trouver un tableau intitulé “Gráfica Suiza. Estilo Tipográfico Internacional” (à côté du tableau consacré à Matisse)… c’est en espagnol, mais il s’agit bien du style suisse international (avec quelques affiches moins neutres et plus expressives que d’autres)… Au passage, notez la richesse de ce compte Pinterest pour des recherches sur tel ou tel style graphique !

Étape 4 : préparer les contenus à intégrer dans la page

L’affiche à composer porte sur une exposition des œuvres l’artiste Mark Fadour, intitulée Karysm, au Musée d’Art Roger Quillot, à Clermont-Ferrand.

Le nom de cet artiste est totalement fictif : ne cherchez pas ses œuvres sur Internet !

Collecter les logos

➜ Doivent figurer sur l’affiche, le logo du MARQ, le logo de la Ville de Clermont-Ferrand, le logo du Département du Puy-de-Dôme et celui de la Région Auvergne Rhône-Alpes.

Vous êtes invités à faire une recherche sur le Web pour collecter les logos des institutions mentionnées. Vous téléchargerez les logos, de préférence dans un format vectoriel.

➜ À cette occasion vous pouvez commencer à vous constituer une banque de logos dans laquelle vous pourrez choisir, ultérieurement, les logos dont vous aurez besoin.

Choisir le modèle à suivre

Parmi les images collectées sur Pinterest, vous devez choisir un modèle d’affiche. Votre composition finale devra suivre ce modèle.

Il est probable que le modèle dont vous souhaitez vous inspirer ne soit pas composé en utilisant un nuancier fonctionnel. Vous adapterez les couleurs pour répondre à cette exigence du cahier des charges.

➜ Je vous demande de me soumettre le modèle choisi avant d’aller plus loin dans votre travail.

Vous devez donc choisir ce modèle parmi des affiches de style suisse international (j’insiste !). Ne prenez pas comme modèle des affiches traitées dans un autre style, même si le style repéré vous plait davantage. Vous travaillerez dans la majorité des cas en réponse à un cahier des charges mentionnant une charte graphique à respecter.

Structurer le texte de l’affiche

Le texte à intégrer dans l’affiche est le suivant :
Mark Fadour, Karysm. Exposition du 12 au 17 avril 2024,
au Musée d’Art Roger Quillot, Place Louis-Deteix, Clermont-Ferrand.

Le texte fourni n’est pas structuré. Vous pouvez dès maintenant en déterminer le découpage, la hiérarchie et l’ordonnancement.

Vous devez constituer les blocs d’information que vous aurez à mettre en page en suivant le modèle choisi.

Collecter les polices de caractères

D’une manière générale, le modernisme international utilise plutôt des polices de caractères sans-serif. Analyser les formes typographiques utilisées dans le modèle que vous avez choisi.

Voyez quelles sont les polices dont vous disposez sur votre poste de travail. Si vous n’avez pas de polices similaires à celle que vous avez repérées, faites une recherche sur les plateformes de distribution suivantes pour vous les procurer :

Voici une listes de polices gratuites en lien avec le style suisse moderniste :

Les typographes ayant réalisé les typographies présentées dans la liste ci-dessus sont tous d’excellents typographistes. La grande majorité de leurs fontes gratuites sont accentuées. Collectez le lien vers leur page Dafont, afin de pouvoir la consulter facilement lors de prochaines recherches.

Collecter ou produire le visuel

Les visuels abstraits, intégrés dans les affiches de style suisse moderniste international sont généralement géométriques. Ils peuvent donc être réalisés facilement dans le logiciel de mise en page en utilisant des formes de blocs primaires.

➜ Évitez tout recours à des artifices décoratifs, des contours, des ombres portées, des effets de biseaux, etc.

Si votre modèle comprend une image photographique, préparez votre photo en respectant le traitement stylistique du modèle de composition. Le modernisme suisse, particulièrement à ses débuts, privilégiait le traitement des photographies en niveaux de gris.

Étape 5 : construire un nuancier fonctionnel

En fonction des informations transmises plus haut (nature de l’événement, nom, date, lieu, etc.), du style imposé par la direction artistique et du modèle choisi comme guide de composition, choisissez les couleurs de l’affiche à réaliser.

➜ Dans la perspective de proposer des variantes chromatiques de votre première mise en page, veillez à construire un nuancier de couleurs réversibles. Un tel nuancier permet à toutes les couleurs de se substituer les unes aux autres sans perte de lisibilité.

➜ Dans le cadre particulier de ce projet, la symbolique des couleurs utilisées n’entre pas en ligne de compte.

Pour construire le nuancier fonctionnel, suivez les conseils donnés dans le cours Construire un nuancier fonctionnel.

➜ Vous pouvez exporter le nuancier construit dans Coolors au format ASE pour l’importer ensuite dans Illustrator, InDesign ou Photoshop.

Étape 6 : composer la maquette de l’affiche en suivant le modèle choisi

➜ Je vous invite à travailler sur un format A4 orientation portrait (210 x 297 mm). Vous finaliserez votre travail dans InDesign ou Illustrator, suivant votre maîtrise des outils de la suite Adobe. N’utilisez pas le logiciel Photoshop pour finaliser votre mise en page.

Les grilles de composition

Les graphistes de l’école suisse moderniste utilisent beaucoup les grilles de construction pour appuyer les éléments graphique sur des axes invisibles mais repérables.

➜ Pouvez-vous repérer si une grille de composition a été utilisée pour structurer le composition de l’affiche que vous avez choisi comme modèle ?

Voici par exemple une grille très simple utilisable dans une page A4. Il suffit de construire une grille de 4 x 3 carrés de 70 x 70 mm à insérer en tête document. Il reste en pied de page une bande de 210 x 17 mm qui peut être utilisée pour intégrer les logos.

Si votre modèle est construit sur une autre grille, prenez le temps de l’identifier puis de la mettre en place dans votre fichier de mise en page. C’est un élément clé de la composition à reproduire !

Les échelles typographiques

Pour la hiérarchisation des informations, le graphistes modernistes utilisent souvent des échelles typographiques. Je vous propose ci-dessous un document réalisé dans Illustrator, montrant comment utiliser une échelle typographique pour hiérarchiser les textes d’une affiche.

Le chiffre indiqué à gauche du texte correspond au corps du texte concerné. La finalité est de présenter des niveaux hiérarchiques nettement différenciables à l’œil nu.

➜ Dans le cas de cet exercice, inspirez-vous du modèle choisi et validé pour réaliser votre composition. S’il vous faut sauter un niveau pour mieux coller à votre modèle, c’est tout à fait envisageable 😉

À ce stade de votre travail, vous pouvez utiliser les 25 opérations à cocher pour valider une composition graphique.

Étape 7 : proposer des variantes de l’affiche

En utilisant un nuancier fonctionnel, il est très facile de créer des variantes de votre composition. Pour cela, il faut avoir réalisé sa maquette en utilisant des couleurs réversibles.

Ce point peut devenir un facteur essentiel de votre design graphique. Lors de vos créations, vous pourrez tester des atmosphères chromatiques différentes sans changer de nuancier (et donc de champ symbolique). Vous gagnerez du temps en pouvant proposer à vos clients des variantes colorées, sans modifier votre composition. Dans un projet comportant plusieurs sections ou rubriques, vous pourrez facilement les différencier les unes des autres, en conservant le même nuancier.

Changer la couleur dominante

Changer d’abord la couleur dominante (il s’agit généralement de la couleur du fond). Cela vous amènera à voir votre travail sous un aspect très différent ! Il vous faudra bien sûr redistribuer les autres couleurs pour éviter les superpositions de texte et de fond de la même couleur.

1 seul nuancier de 3 couleurs ➜ 2 dominantes utilisées ➜ 2 ambiances différentes

Ce type de manipulation permet de ne pas se focaliser sur une première version trop vite considérée comme satisfaisante. Lors des modifications de couleurs, demeurez attentifs aux résultats intermédiaires. En effet, même si des formes sont réunies par la même couleur, il se peut que le rendu soit très satisfaisant.

Pensez à utiliser des contours si cela s’avérait nécessaire. Moins vous utilisez de couleurs, plus vous pouvez avoir besoin de contours pour différencier les formes !

➜ Sauvegardez la première version réalisée et créez les variantes sur une nouvelle page ou dans un nouveau document. Toutes les versions (déclinaisons) créées doivent pouvoir être montrées ou exportées facilement.

Pour mieux saisir le principe de changement de dominante en utilisant le même nuancier, consultez le PDF intitulé Variations de dominante.

2 nuanciers de 4 couleurs étagées ➜ 4 dominantes ➜ 4 ambiances graphiques

Changer de nuancier (mais conserver l’étagement)

Vous pouvez même envisager de conserver la même composition et de changer de nuancier (et donc de couleurs et de symbolique).

➜ Tentez l’expérience en veillant à utiliser un second nuancier dont les valeurs des couleurs sont étagées sur les mêmes ratios de contraste.

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Caractériser une police de caractères

Au cours de cet exercice, vous allez utiliser une grille d’identification en 8 points. Cette grille vous permettra de collecter les caractéristiques d’une police ce caractères. Vous pourrez ainsi identifier plus facilement les polices de caractères fondamentales utilisées en communication visuelle.

Construire une matrice d’identification

Pour commencer l’exercice à la main, je vous propose de plier une feuille A4 en 9 cases égales. Pour cela il faut plier la feuille en 3, en hauteur et en largeur.

Appréciez l’égalité des 2 moitiés à l’œil, sans prendre de mesures !
Voilà ce que vous obtenez après avoir déplié votre feuille…

Dans les 9 cases obtenues, inscrivez les caractéristiques suivantes, dans l’ordre indiqué sur le schéma ci-dessous.

Désormais, vous pouvez utiliser cette matrice d’identification pour étudier de manière plus précise une police de caractères. Je vous propose un exemple complet avec la police de caractères GOTHAM, de Tobias Frere-Jones.

Collecter des informations sur plusieurs polices de caractères

Dans un premier temps, je vous invite à effectuer des recherches sur une sélection de polices de caractères que je qualifie de fondamentales. Voici une liste d’une vingtaine de typographies fondamentales :

  • Clarendon
  • Normande
  • Franklin Gothic
  • Cooper Black
  • Futura
  • Gill Sans
  • Times
  • Rockwell
  • Mistral
  • Antique Olive Nord
  • Helvetica
  • Univers
  • Optima
  • Eurostile
  • Avant Garde
  • Frutiger
  • Arial
  • Avenir
  • Interstate
  • Gotham

Commencez par étudier 4 d’entre elles en les choisissant selon vos affinités du moment. Vous en étudierez 4 autres ultérieurement et ainsi de suite. Vous élargirez progressivement votre culture typographique et vous utiliserez à bon escient les trésors typographiques à votre disposition.

Vous trouverez les renseignements demandés sur le Web et sur les documents indiqués en cours par votre formateur. En explorant le compte du Dendrographe sur Biggerplate, vous allez trouver des mines d’or sur le sujet !

Visionnez les vidéos de la série Sacrés caractères, éditées par France Culture, pour en savoir davantage sur quelques unes des polices de caractères de la liste ci-dessus !

Vous trouverez aussi une grande partie des renseignements demandés dans les ouvrages respectifs de David RAULT et Tony SEDDON : Guide pratique de choix typographique et Typo, l’essentiel – Anatomie, style et classification.

Apprendre à reconnaître des fontes en jouant

Pour apprendre à distinguer l’Helvetica, du Gill Sans, du Futura, du Verdana et de l’Optima puis le Didot du Times, du Baskerville et du Garamond, rendez vous sur le site typeware.com.

Après vous être échauffés en jouant à typewar.com, vous reconnaîtrez sans peine plusieurs polices de caractères utilisées pour ce “memory” typographique.

Un dernier pour la route… Il s’agit là aussi de reconnaître des polices fondamentales (et plusieurs autres, moins courantes). Jouez à The font game !

Il y en a d’autres sur ilovetypography.com

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Structuration, stylisation et composition

Dans ce cours, vous allez apprendre à identifier les trois opérations fondamentales de la mise en page.

Dans ce cours, les opérations de structuration sont envisagées avant les opérations de stylisation et de composition. Dans la pratique, ces opérations sont souvent menées de manière itérative (en revenant sur l’une ou l’autre au fil de la conception).

Introduction

Les 3 opérations fondamentales (structuration, stylisation et composition) sont encadrées par 2 opérations importantes : la préparation du projet et la réalisation des produits de communication. La phase de préparation commence par la définition des objectifs du projet et la phase de réalisation se termine par la publication des produits mis en page. J’ai schématisé cela dans le dessin ci-dessous.

La cuisine graphique

Pour mieux saisir l’articulation des 3 opérations centrales de la mise en page, nous pouvons comparer la mise en page (ou infographie — au sens de PAO) à la restauration (gastronomie).

schéma sur la publication de contenus
Schéma sur la présentation d'ingrédients

1- La structuration du texte

Dans la première partie de la formation Com-Créa, nous nous intéressons prioritairement au texte. La première chose à faire avant d’effectuer la mise en page d’un texte est, comme nous l’avons vu plus haut, de le structurer.

Cette structuration comprend trois opérations incontounables : le découpage en blocs d’information, la hiérarchisation des informations et leur ordonnancement selon l’ordre de présentation souhaité.

Le découpage du texte

Le découpage du texte s’effectue en deux temps, celui du découpage fonctionnel et celui du découpage visuel.

Le découpage fonctionnel

Le découpage fonctionnel permet d’identifier les blocs d’information ayant une fonction spécifique dans le texte à mettre en page (bloc-accroche, bloc-titre, bloc-date, bloc-lieu, bloc d’informations utiles, etc.).

Le découpage visuel

Le découpage visuel permet ensuite de déterminer à quels endroits les textes (titres, accroches) ou les lignes vont être coupés lors de la mise en page.

Mis en œuvre par des designers aguerris, ce découpage visuel peut enfreindre les règles habituelles de la typographie et produire un effet visuel original.

L’affiche ci-dessus montre comment le mot PHOTOGRAPHIE
est présenté en étant découpé en 3 parties, les tirets de césure
étant placés (hors règle orthotypographique…) en début de ligne.
Le but de cette disposition est de présenter le titre de l’affiche
sur une grille de 5 x 7 modules.

La hiérarchisation des informations

La hiérarchisation des informations consiste à attribuer à chaque partie du texte un niveau d’importance — numéroté de 1 à n… (n variant selon les types de texte).

Les niveaux hiérarchiques seront clairement perçus après la stylisation et la composition. Cependant, ils sont à définir assez tôt dans le processus de mise en page.

Le modèle de cette affiche, disponible sur Canva, est moins nettement hiérarchisé…

Saisissez “Brocante” dans le champ de recherche des modèles d’affiches, sur la plateforme Canva. Vous trouverez le modèle de l’affiche présentée ci-dessus.

Vous constaterez que la hiérarchisation des informations placée sur le modèle a été améliorée.

L’ordonnancement du texte découpé et hiérarchisé

Découpé et hiérarchisé, le texte à mis en page se présente souvent dans un ordre différent de l’ordre hiérarchique défini plus tôt.

➜ Dans l’exemple de l’affiche sur la brocante, le texte de la version améliorée est constitué de 4 niveaux hiérarchiques présentés dans l’ordre 2-1-3-4.

L’ordre dans lequel ce texte a été rédigé ou celui dans lequel il a été communiqué au designer graphique n’est pas nécessairement l’ordre de répartition du texte dans la page.

2 – La stylisation des contenus

La stylisation des contenus et du texte en particulier consiste à déterminer quelles sont les polices de caractères (fontes) à utiliser et la manière dont celles-ci doivent être utilisées. La stylisation détermine aussi quelles sont les couleurs à utiliser et la manière dont celles-ci doivent être étagées et réparties. Elle détermine aussi quelles sera la morphologie dominante des formes structurantes, des figures, motifs et textures éventuellement utilisées.

La combinaison typographique

La stylisation typographique détermine quelle est la famille de caractères envisagée pour les titres et quelle est la famille typographique est envisagée pour les paragraphes. Une troisième famille de caractères peut être envisagée pour les accroches ou slogans.

Cette étape de la stylisation est nommée en anglais font pairing. De très nombreuses ressources sont disponibles en ligne à ce sujet.

Source : designmantic.com

Vous trouverez des informations à ce sujet sur netboard.me, sur le site de ressources intitulé Fondamentaux du lettrage et de la typographie – Combiner des caractères.

L’étagement des valeurs des couleurs

L’étagement des valeurs des couleurs consiste à ménager un contraste de luminosité suffisant et si possible constant entre toutes les couleurs du nuancier envisagé.

➜ Le but de cette règle est de favoriser la création des variantes et des déclinaisons d’un produit de communication. En effet, les couleurs aux valeurs étagées sont permutables sans perte de qualité de contraste. Le confort de lecture est préservé, quelque soient les combinaisons de couleurs utilisées.

Permutations de 4 couleurs aux valeurs étagées sur une même composition

Dans l’exemple des permutations ci-dessus, les valeurs des couleurs ne sont pas étagées régulièrement. On se rend compte sans peine que le vert clair sur le blanc se lit moins bien que le rouge sur le blanc. Il en est de même du jaune sur le blanc en comparaison du rouge sur le blanc (cela se verrait encore plus si le texte le plus petit avait été stylisé en jaune).

La sélection des formes structurantes

La sélection des formes structurantes repose sur la cohérence entre le sujet traité et la symbolique ou la connotation culturelle (ou entreprenariale) des formes envisagées.

Cette sélection répond cependant le plus souvent à des impératifs de structuration visuelle, les formes structurantes permettant notamment d’isoler les textes des images en leur offrant un fond uni ou faiblement contrasté pour en faciliter la lecture. Ces formes peuvent servir de cadre ou d’enveloppe à certaines informations.

Ce visuel est un modèle de mise en page provenant du site Pix Teller

Le choix des figures et motifs utilisables

Le choix des figures et des motifs utilisables s’ajoute à la sélection des formes structurantes. Photographies et illustrations, icônes et pictogrammes sont choisis en cohérence avec la thématique abordé et les objectifs de communication fixés. Il en est de même pour les motifs et les textures devant figurer dans la composition.

La réalisation d’une planche de style

La stylisation se traduit par la réalisation d’une synthèse visuelle des choix effectués sous forme de planche de style (nommée aussi guide de style — style guide).

La réalisation d’une planche de style à partir d’une planche de tendances sera vue lors du niveau 2 de la formation Com-Créa. par ailleurs, dans la suite du niveau 1, la question de l’étagement des couleurs sera abordée de façon détaillée.

3 – La composition des éléments graphiques

Aligner, espacer, contraster

La composition consiste à organiser dans la page les contenus structurés en respectant les choix de stylisation effectués en amont.

Plusieurs opérations de composition sont généralement mis en œuvre à cette étape de la mise en page mais nous en retiendrons 3 dans un premier temps : l’alignement des contenus sur des axes directeurs, l’espacement des contenus et des blocs informatifs (voir plus bas) pour les différencier clairement et la mise en œuvre de plusieurs contrastes pour mettre en valeur les niveaux hiérarchiques.

Aligner pour guider le regard du lecteur

L’alignement des contenus permet au lecteur de repérer la structure visuelle sur laquelle est construit le document.

➜ L’alignement des contenus sur des lignes allant de point remarquable en point remarquable (début ou fin de ligne, angle de forme, etc.) crée des axes directeurs (ou lignes directrices) qui structurent visuellement la mise en page.

Il est opportun d’associer structure visuelle et structure rédactionnelle.

Espacer pour relier ou séparer des informations

L’espacement joue un rôle clé dans la mise en page. Il intervient dans la différenciation ou l’association des lettres, des mots, des lignes, des paragraphes, des colonnes et des sections de page.

Souvent utilisé de manière instinctive, il peut être mis en œuvre de façon consciente et créative, autant pour rapprocher que pour éloigner.

Divers espaces utilisés dans une composition

Prendre appui sur une grille

La troisième opération de composition consiste à prendre appui sur une grille pour positionner les différents éléments graphiques dans l’espace du cadre.

Plusieurs type de grilles sont utilisables, les plus simples sont des division du cadre de composition en surfaces égales proportionnelles.

Ces grilles sont obtenues en divisant la largeur et la hauteur du cadre en 2, en 3, ou en 4. D’autres divisions sont envisageables, à commencer par celles qui sont le double des deux dernières (6 et 8). Il n’est pas rare d’être amené à diviser des quarts en tiers et inversement (voir ci-dessous).

Division d’une page en tiers et quarts avec utilisation des diagonales

Opération annexe : contraster

D’autres opérations s’effectuent parallèlement lors d’une mise en page. L’une d’entre elles consiste à mettre en évidence les informations clés en jouant sur plusieurs contrastes. Il s’agit d’une opération touchant à la fois la stylisation et la composition.

Contraster pour différencier les niveaux hiérarchiques

Pour différencier les niveaux hiérarchiques au sein d’un bloc informatif ou de la page dans son ensemble, le graphiste peut mettre en œuvre plusieurs contrastes :

  • le contraste de taille
  • le contraste de graisse
  • le contraste de gris
  • le contraste de couleur
  • la mise en valeur par encadrement, surlignage, soulignage, ornementation, etc.
Cet exemple de mise en page a été réalisé sur la plateforme Pablo

Il est possible de combiner plusieurs contrastes mais n’oubliez le principe de design suivant : entre deux solutions choisir toujours la plus simple.

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Les écritures latines

Dans ce cours, vous allez apprendre à reconnaître une douzaine d’écritures latines. Certaines d’entre elles jouent un rôle important dans de design typographique des polices de caractères que vous utiliserez dans votre pratique professionnelle.

Histoire de l’alphabet

Toutes les écritures latines s’enracinent dans la graphie de l’alphabet latin dont la forme de référence, pour les lettres capitales ou majuscules, demeure l’alphabet monumental romain. Les lettres minuscules dérivent toutes de l’écriture caroline, imposée par Charlemagne dans tout son empire.

L’alphabet latin a été transmis au romains de l’antiquité par les étrusques qui l’avaient emprunté aux grecs. Ceux-ci le tenait des phéniciens qui le partageait avec plusieurs peuples de l’ancienne Palestine. Ceux-ci l’on développé en mixant langue sémitique et écriture hiératique égyptienne.

Vous trouverez des précisions à ce sujet sur les documents et les sites rassemblés sur netboard.me dans une page intitulée Les fondamentaux du lettrage et de la typographie .

Prenez le temps de vous documenter sur le sujet et faites une synthèse de l’itinéraire suivi par l’alphabet, de l’Égypte des pharaons à la Rome antique. Réalisez ce travail sous forme de sketchnote, en associant textes manuscrits et dessin, le long d’un itinéraire graphique que vous traduirez comme vous l’entendez.

Vous trouverez dans les albums Flickr d’Eva-Lotta Lamm des exemples de sketchnotes : https://www.flickr.com/photos/evalottchen/albums

Écritures latines fondamentales

Quand vous avez réalisé votre sketchnote sur l’itinéraire de l’alphabet, cliquez sur l’image ci-dessous, vous accèderez à un document pdf proposant le mot “graphisme”, écrit dans plusieurs écritures latines, de la capitale romaine à l’italique scolaire d’aujourd’hui.

En effet, l’alphabet latin a continué son évolution et les formes des lettres ont évoluées au fil des siècles, donnant naissances à de nombreuses écritures, dont la plupart sont encore utilisées de nos jours. Apprendre à les reconnaître permet d’identifier l’ancrage historique des formes de telle ou telle police de caractères.

En haut à droite de chaque planche, un lien permet d‘accéder au site de téléchargement de la police de caractères utilisée pour présenter l’écriture choisie. Des indications vous sont données concernant l’outil utilisé pour tracer les lettres et la période historique de conception de l’écriture mentionnée.

Imprimez chez vous les planches du document pdf ci-dessus. Découpez chaque planche de telle sorte que soit séparées l’illustration et la légende. Entraînez-vous à reconstituer les planches après avoir mélangé respectivement les légendes et les illustrations.

L’outil détermine la forme du trait

Vous avez certainement remarqué que pendant longtemps, les copistes et les calligraphes ont utilisé des outils dont l’extrémité formait un trait large (brosse ou pinceau plate, calame, plume d’oie taillée en biseau). Cette pratique se perpétue aujourd’hui.

Les pleins et les déliés de nombreuses polices de caractères utilisées sur nos ordinateurs ont leur origine dans l’angle de la plume large, maintenu lors du tracé de la lettre.

Il est possible d’obtenir un résultat similaire sans disposer d’un matériel spécialisé. Deux crayons ou stylos à bille suffisent.

Faites des essais sur une feuille de papier, en vous inspirant des modèles sur le document pdf mis à votre disposition/

Vous pouvez utiliser l’application en ligne sketchpad.io pour tracer vos premières lettres calligraphiques à la plume biseautée numérique. Sélectionnez l’outil “Calligraphy” et réglez la largeur (Size) de la plume à 30px. Réglez l’angle de la plume (Tip angle) à 140°.

Premiers tracés calligraphiques

Une tablette graphique et son stylet facilitent la pratique de la calligraphie et du lettrage numérique. Le top est l’utilisation d’un iPad compatible avec le stylet Apple… et le budget qui va avec !

Distinguer les formes romaines et italiques, scriptes et cursives.

Les formes romaines et italiques identifiables dans les textes imprimés aujourd’hui ont pour origines des écritures différentes. Cliquez sur l’image ci-dessous pour lire le document complet sur le sujet.

Les écritures dans l’histoire

Les écritures ont évolué au fil de l’histoire, la typographie aussi. Cependant, le développement de la typographie mécanique, électronique et numérique n’a pas empêché le développement des écritures calligraphiques.

Pour vous permettre de visualiser les évolutions ayant eu lieu depuis le bas Moyen-Âge, je vous propose une vision de l’histoire récente par sauts de 3 générations en 3 générations (75 ans).

Les lettres associées aux personnages figurés sur les schémas sont les initiales de leur prénom. Téléchargez le pdf complet (bouton plus bas) pour en savoir davantage. Ce pdf a été actualisé et le prénom de celui qui est né en 2020 est Léo (le prénom le plus attribué cette année là).

Les écritures calligraphiques

D’autres écritures sont nées avant les écritures mentionnées ci-dessus. Certaines d’entres elles sont toujours en usage aujourd’hui (capitales romaines et onciales celtiques, notamment).

Les écritures typographiques

Il existe de très nombreuses classifications des écritures typographiques. Les écritures mentionnées ci-dessus coïncident en partie avec la classification Vox-ATYPI.

Catégories
CC3-exos Com-Créa

Illustrer un kit de communication

Dans cet activité de mise en pratique (TD), vous devez concevoir un visuel modulaire destiné à illustrer un kit de communication. Ce kit sert à promouvoir un événement par le biais de plusieurs produits personnalisables. Vous vous appuierez sur une réalisation existante que vous optimiserez dans le cadre fictif d’une reconduction de l’événement.

Vous allez dans un premier temps étudier le kit d’aide à la communication mis en place par la Fédération Française de Cyclotourisme pour promouvoir la Fête du Vélo prévue en juin 2019. Vous imaginerez ensuite un nouveau kit pour promouvoir le même événement envisagé en juin prochain (année suivant la date de session).

Prendre connaissance du cahier des charges

Consulter les documents fournis

Le bloc marque utilisé en 2019

Les documents à partir desquels vous allez travailler sont à télécharger sur votre poste de travail.

Le kit de communication de la FF Vélo avait été mis en ligne sur le site de la Fédération Française de Cyclotourisme. Il a été retiré depuis, remplacé par d’autres outils de communication que je vous invite à découvrir. Vous trouverez sur le site ffvelo.fr le lien de téléchargement de la charte graphique de la fédération.

Suivre la démarche de design vue au niveau précédent

Pour mener ce projet, vous reprendrez une démarche analogue à celle suivie pour la conception d’un logo (voir le cours précédent) : préparation-définition → idéation-conception → réalisation-publication.

Il vous faut donc mener un brief, analyser le cahier des charges, clarifier tous les points techniques relatifs aux livrables à produire. Vous allez vous documenter sur le sujet, prendre en compte la direction artistique du projet (la tendance et le style imposé), effectuer des recherches et faire des propositions. Vous allez finaliser la proposition retenue et décliner cette proposition sur tous les produits de communication envisagés.

Analyser le cahier des charges

➜ Après avoir analysé les éléments de la campagne 2019, une première version de cahier des charges a été rédigée. Ce cahier des charges doit être analysé et complété par les réponses aux questions à poser lors du brief (1re séance de cours).

Il s’agit de réaliser un kit d’aide à la communication, proposé en ligne par la Fédération Française de Cyclotourisme, pour la Fête du Vélo envisagée durant les 2 premières semaines du mois de juin prochain.

Prendre en compte 4 axes positifs et négatifs

4 axes positifs sur lesquels s’appuyer :

  • communication festive
  • diverses pratiques (sportives, ludiques, touristiques, utilitaires, sur route, sur sentiers, sur circuits, etc.)
  • divers publics (hommes, femmes, ados, enfants, divers âges, etc.)
  • divers lieux (ville, campagne, montagne, littoral, complexes aménagés, etc.)

4 axes négatifs à éviter absolument (le contraire des 4 axes positifs…) :

  • communication formelle
  • 1 seule pratique
  • 1 seul public
  • 1 seul lieu

Identifier l’ensemble des livrables attendus

Les éléments à personnaliser devront prévoir un espace suffisant pour intégrer en impression numérique le nom de la ville où se déroulera l’événement ainsi que le lieu du principal rendez-vous (ex: Clermont-Ferrand | Place de Jaude).

En respectant la charte graphique publié par la FFC (couleurs, typographies, formes, etc.) Il est attendu la production des éléments suivants :

  • Un bloc marque optimisé (agrandir la zone événement et améliorer la présentation du texte)
  • Un bloc date optimisé (amélioration de la lecture des données)
  • Un visuel en appui sur les 4 axes définis plus haut – Format 297 x 297 mm – Résolution 300 dpi
  • Deux affiches (1 aff. A3 et 1 aff. A4 )avec zone de personnalisation
  • Un flyer A5 recto verso avec zone de personnalisation
  • Une couverture de guide pratique + gabarits pages intérieures (gauche + droite) – format fermé : 210 x 148 mm
  • Trois bannières Web (FB = 820 x 312 px + TWT 1500 x 500 px + ISTGRM = 1080 x 1080 px)
  • Trois GIF animés (billboard  970 x 250 px + leaderboard  970 x 90 px + pavé 300 x 250 px)

Il est également attendu la production des éléments graphiques permettant le marquage des objets suivants :

  • Stickers
  • Sacs
  • Gourdes
  • T-shirts
  • Casquettes

Préparer le travail de conception

Avant de se lancer dans le travail de conception de l’illustration il est nécessaire de mener à bien plusieurs opérations.

Analyser les documents fournis

Une rapide analyse des éléments existants (campagne 2019) montre que le visuel utilisé ne correspond pas aux axes proposés pour l’année concernée par le projet.

Le visuel présente un vélo de femme, pour une utilisation ludique ou utilitaire, placé devant un paysage rural de plaine. Le visuel 2019 est trop axé sur un seul type de pratique, dans un seul type d’environnement et pour un public trop spécifique !

Analyser une collecte d’affiches sur le même thème

➜ Pour trouver des éléments de réponse à la question posée par la nécessité de cibler diverses pratiques, divers publics et divers lieux, consultez les sites de quelques studios graphiques ayant travaillé sur un projet de communication en rapport avec la fête du vélo.

Une collecte d’affiches portant sur le même thème permet de mieux cerner les données du problème. La question posée pourrait-être Comment traduire visuellement la multiplicité des usages cyclistes ?

➜ Chaque graphiste a trouvé une manière différente de répondre à la question. Certains ont produit plusieurs visuels pour la même campagne, d’autres ont multiplié les figures de cyclistes, des graphistes ont inventé des vélos aux usages multiples… d’autres sont tombés dans le même biais que le graphiste du projet retenu par la fédération concernée en 2019.

Tenir compte de la direction artistique imposée

Pour vous permettre d’expérimenter un type de mise en page très pratique dans ce type de contexte, je vous propose une ligne directrice à suivre concernant le type d’illustration à mettre en œuvre.

Le cahier des charges nous invite à produire une illustration de format carré. Par ailleurs, vous serez amenés à décliner cette illustration dans plusieurs autres formats rectangulaires, horizontaux ou verticaux.

➜ Je vous propose donc de réaliser un visuel en appui sur une grille de carrés de 3×3 (9 carrés), dans une optique modulaire, chaque carré ou carreau de la grille pouvant être déplacé dans la composition en fonction des besoins.

Dans le diaporama ci-dessous, des exemples d’assemblages de carrés sont présentés. Les carrés blancs figurent des zones de texte et les carrés noirs des zones d’image.

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➜ Il s’agit donc :

  • de mettre en place, sur une grille de 9 carrés (3 colonnes x3 rangées), une image d’arrière-plan composée de carrés juxtaposés indépendants, eux-mêmes composés de formes géométriques simples évoquant un environnement paysager ;
  • d’incorporer dans la composition des éléments graphiques (formes, couleurs, textures, motifs) évoquant la mer et la montagne, la ville et la campagne, le bâti et le naturel ;
  • d’ajouter à cet environnement des illustrations ou éléments figuratifs évoquant le cyclisme sous toutes ses formes et pour tous les âges (avec ou sans personnages-cyclistes).

Se documenter sur le style imposé

➜ Avant de se lancer dans le maquettage de l’illustration, il est nécessaire de se documenter au sujet des compositions graphiques sur une grille de carrés. Pinterest offre un premier champ de recherches.

https://www.pinterest.fr/dendrographe/composition-grilles-de-carr%C3%A9s/

Pinterest mentionne la présence de motifs géométriques sur le site de Freepik. Une recherche plus détaillée vous donnera accès à des éléments vectoriels susceptibles de fournir une base sur laquelle vous appuyer pour mettre au point composition sur grille.

Sélectionner le visuel le plus pertinent

Prenez le temps d’examiner avec soin les motifs collectés. Dans Illustrator, créez un masque qui vous permette d’examiner le rendu d’une grille de 3×3 carrés, comme indiqué sur la capture d’écran ci-dessous.

Vous découvrirez ainsi le type de formes qui répondra le mieux au cahier des charges du projet. Il s’agit de trouver des formes qui soient ni trop urbaines ni trop rurales, évoquant un univers à la fois masculin et féminin, adulte et enfantin…

L’alternance des zones claires et des zones foncées entre aussi en ligne de compte. Veillez à ce que le regard circule facilement entre les différents motifs. Si les formes vous conviennent mais que les couleurs vous semblent mal réparties, n’hésitez pas à faire des modifications.

Le carré sélectionné servira de charpente à l’illustration définitive. Il est prévu d’insérer dans les formes du motif global des éléments visuels plus significatifs (photos, dessins figuratifs, etc.) ainsi que des textures si cela est jugé nécessaire.

L’équilibre final sera atteint quand toutes les composantes graphiques seront intégrées dans la composition. Ne cherchez à équilibrer trop tôt votre composition !

Affiner le visuel sélectionné

Les visuels collectés sur Freepik ne sont pas toujours construits avec rigueur. Suivant le temps dont vous disposez et surtout si vous envisagez de décliner une série de motifs géométriques de plusieurs manières, envisagez de rectifier l’alignement des traits.

➜ Pour effectuer ce travail de rectification des tracés, il est nécessaire de travailler en aperçu “Tracés”.

Vous pouvez régler le pas de la grille sur la dimension des modules et activer le magnétisme de la grille. Le reste est une question de persévérance…

➜ Rectifiez a minima les 9 carrés (3X3) que vous avez sélectionnés pour construire votre illustration. Utilisez les fonction d’alignement horizontal et vertical, dans Illustrator, pour rectifiez votre dessin.

Utiliser les couleurs de la charte

La FFC dispose d’une charte graphique proposant plusieurs couleurs.

Étager les couleurs fournies

Les couleurs imposées ne sont pas présentées de manière à mettre en évidence l’étagement de leur valeur de gris, base de toute composition visuelle structurée. Il est primordial, lors de la colorisation définitive du visuel, d’optimiser le contraste entre les différentes parties de votre composition.

Cela donne du rythme à l’image, en évitant toute impression de sous-exposition (image trop sombre) ou de surexposition (image trop claire). La lecture des formes clés doit être optimisée quelque soit les conditions d’éclairage et le visuel est plus impactant.

➜ Il convient donc de trier les couleurs fournies en utilisant 3 catégories (couleurs foncées, couleurs moyennes, couleurs claires). Je vous propose de compléter pour votre usage, la planche ci-dessous.

Vous pouvez ajouter une couleur dont la symbolique dans le monde cycliste est très forte, il s’agit du jaune (maillot jaune). Cette couleur est curieusement absente du nuancier de notre “client”.

Vérifier l’équilibre des valeurs

➜ Une fois que vous avez réparti vos couleurs dans votre composition, en veillant à utiliser les 3 catégories de couleurs (foncées, moyennes et claires), exportez votre travail en tant qu’image matricielle (ou faites une capture d’écran).

Ouvrez cette image matricielle dans Photoshop et convertissez l’image en niveaux de gris. Vous verrez alors au premier coup d’œil si votre composition est bien rythmée et bien contrastée. Si ce n’est pas le cas, vous saurez immédiatement quelle est la couleur à changer pour obtenir une valeur plus claire ou plus foncée dans les zones concernées.

Pour améliorer la qualité visuelle de votre image, vous pourrez ajouter ponctuellement des petites zones de blanc (ou de couleurs claires sur fond blanc).

Prévoir les fonds perdus

Il est maintenant nécessaire d’anticiper l’intégration du visuel créé dans les différents produits de communication. Le premier livrable est une affiche A3 sur laquelle le visuel occupe toute la partie supérieure.

➜ Prévoyez 5 mm de fonds perdus et anticipez le résultat d’un massicotage imprécis de l’affiche en disposant de manière cohérente les éléments débordants. faites bien attention de ne pas déformer les triangles et les cercles en vous contentant de décaler des points de contrôle.

Décliner le visuel sur les différents produits

Composer l’affiche

Le moment est venu de mettre en page votre visuel pour composer l’affiche A3. Le schéma ci-dessous vous indique comment se positionne le visuel dans l’affiche.

Il est assez déroutant, pour un illustrateur débutant, de voir le visuel qu’il a patiemment mis au point passer au second plan lors de la mise en page. Les textes ou leurs blocs d’encadrement dissimulent les motifs ajustés avec soin : c’est parfois assez frustrant ! Soyez rassurés, dans d’autres produits de communication du projet (notamment la couverture du livret), le visuel mis au point sera moins “encombré” par les différents blocs d’information.

➜ Effectuez le positionnement de tous les éléments qui doivent figurer sur l’affiche et, si vous le jugez nécessaire, vous rectifierez votre image pour l’adapter à son utilisation dans l’affiche. Ne cherchez pas à équilibrer votre affiche avant d’avoir intégré tous les éléments qui doivent y figurer.

Pour enrichir votre travail de recherche, référez-vous au cours intitulé L’illustration modulaire.

Créer des gifs animés

La création des gifs animés nécessite de disposer de plusieurs “écrans” sur lesquels s’affichent successivement les textes proposés au lecteur.

Il est tout à fait envisageable de préparer les écrans dans Adobe Illustrator, sur des plans de travail distincts, puis d’exporter pour les écrans à la taille réelle (x1), en jpg ou en png.

➜ Pour transformer les images exportées en gif animé, je vous propose d’utiliser l’outil en ligne gifmaker.org (voir tutoriel ci-dessous).

Catégories
CC2-cours Com-Créa

Designer un logo

Au cours du niveau 2 de la formation Com-Créa, vous allez apprendre à mener de manière méthodique la création d’un logotype. Nous distinguerons cinq phases clés et nous insisterons sur les trois phases centrales du processus :

  • l’idéation
  • la conception
  • la réalisation

Ces trois phases sont encadrées par la phase de préparation et la phase de finalisation.

Préambule

Des ressources sont mises à votre disposition pour vous permettre d’approfondir les points abordés. Des liens vers des sites traitant de la création de logo ont été regroupés à cette adresse : https://y-goguely.netboard.me/designlogos/

La création de logo est une application concrète des fondamentaux de la communication visuelle vus au niveau 1. Vous pouvez revoir les points abordés précédemment en consultant les sites présentés sur https://y-goguely.netboard.me/basescomvi/

Pour situer la création d’un logo dans le contexte de l’identité visuelle d’une marque ou d’une organisation, je vous invite à visionner la vidéo ci-dessous.

Pour ce qui concerne le format idéal du logo, nous en reparlerons ultérieurement 😉

Les étapes de la création d’un logo

Les 5 étapes du design d’un logo vous sont présentées sur https://graphizm.fr/com-crea/etapes-design-logo

À chaque étape du processus, des productions sont mentionnées, de même que les livrables attendus. Il s’agit des productions que allez mettre en œuvre au fil de votre formation. Vous les repèrerez en gras dans les encadrés déroulants de l’infographie. Les livrables sont indiqués dans les encadrés bleus.

Le support de cours

Un support de cours complet sur le design de logos est accessible en ligne à cette adresse : https://graphizm.fr/com-crea/design-logos. Ce cours complet vient compléter celui-ci. Vous disposez ainsi de toutes les informations utiles pour mettre en pratique la méthode préconisée.

1 – Préparation et Idéation

Quand un client vous demande de lui réaliser un logo, il est inutile de se lancer bille en tête sur son logiciel de dessin préféré pour concrétiser les premières idées qui vous viennent à l’esprit. Vous iriez droit au casse-pipe !

Voici un tableau présentant les étapes par lesquelles vous devez passer, avant d’entreprendre la conception proprement dite (qui précède elle-même la phase de réalisation). La première rangée concerne les livrables de la phase de préparation, assimilée ici à la phase d’idéation.

Tableau interactif consultable en ligne

Le tableau ci-dessus est une page Web interactive. En cliquant sur chaque case vous pouvez la marquer comme étant validée (la case se retourne) au fur et à mesure de l’avancée de vos travaux.

Pour vous permettre d’utiliser ce tableau dans le contexte de votre future activité professionnelle, je vous invite à télécharger le dossier de cette page Web. Vous pourrez même la personnaliser quand vous maîtriserez les langages HTML et CSS ;-).

La réalisation de ces différents documents fait appel à vos facultés littéraires, logiques et imaginatives, ainsi qu’à vos facultés de synthèse et d’anticipation. L’objectif visé est la stimulation de votre attention créative, dans le respect des contraintes du cahier des charges.

➜ En rédigeant ou en finalisant un cahier des charges, en collectant sur un tableau Pinterest des images thématiques, en construisant une planche de style, vous élaborez les outils de conception qui vous serviront dans la suite du projet.

Le brief

La première chose à faire est donc de bien cerner la demande du client et pour cela, rien de tel qu’un brief créatif ou un questionnaire à compléter…
Pour vous guider vers les réponses dont vous allez avoir besoin, je vous invite à télécharger des gabarits de questionnaire (format XMIND et PDF) puis à les utiliser au plus vite.

Dans le questionnaire mis à votre disposition, les questions 4 et 5 vont se révéler cruciales pour la suite de votre travail :

  • Citez 3 mots que vous aimeriez que les gens associent à votre entreprise lorsqu’ils verront votre nouveau logo
  • Citez 3 mots que vous ne voulez pas que les gens associent à votre entreprise lorsqu’ils verront votre nouveau logo

Notez bien que ce questionnaire s’adresse à votre client et que les gens dont il est question ici sont les clients de votre client ! Il ne s’agit donc pas de mentionner en réponse à ces questions les qualités attendues ou constatées du logo (impactant, univoque, simple, clair, …) ou les défaut à éviter ou malheureusement manifestes du logo (trop fouillis, peu lisible, trop coloré, pas assez marquant,…). Il s’agit de mentionner ce qui vient à l’esprit des gens, par association d’idées (forêt, grand air et randonnée, par exemple ou diététique, sobriété et bonne santé).

Ces six mots (3 concepts attendus et 3 concepts à éviter) pourront être repris pour réaliser l’arbre thématique (voir plus bas).

La documentation

Sachant un peu mieux de quoi il en retourne, vous allez pouvoir commencer à vous documenter. Vous collecterez un maximum d’informations pertinentes sur le secteur d’activité de votre client, sur ses concurrents, sur ses habitudes en matière de communication, etc.

Utilisez Pinterest ou pour conserver une trace de vos collectes thématiques. Elles sont suceptibles de vous resservir en d’autres circonstances…

La planche de tendance

La planche de tendance, aussi appelée moodboard, est un moyen graphique de synthétiser le résultat des recherches effectuées. Elle permet de commencer à prêter une attention plus soutenue à certaines couleurs, certaines formes, certaines polices de caractères, etc.

Moodboard du blog lapetitefreelance.com

Les planches de tendance sont réalisables en utilisant des gabarits disponibles en ligne. Faites une recherche (avec l’entrée “free mood board layout”, par exemple…) et choisissez le gabarit qui correspond le mieux à votre projet. On en trouve sur freepik

Sa réalisation sous forme de planche soignée est une sorte de bonus, un plus pour la présentation des résultats de la documentation. Il est de plus en plus fréquent qu’une planche de tendance soit intégrée dans une planche de style ou dans une planche de marque. Elle offre alors une ouverture sur les éléments visuels qui ont présidé à l’élaboration de l’identité visuelle.

Si vous êtes pressés, un tableau Pinterest fait parfaitement l’affaire. Pensez à y intégrer des images qui nous permettent de repérer des couleurs dominantes, des figures et des symboles, des caractères typographiques, des motifs ou ornements,… tout élément graphique susceptible d’être ensuite isolé et repris pour constituer le logo et l’identité visuelle de la marque.

Vous pouvez voir de tels tableaux Pinterest, constitués par une professsionnelle du design graphique sur designisvital.co. Julie Lebraud y présente notamment un tableau d’inspiration sur le thème des identités visuelles en lien avec le luxe. Elle a également constitué un autre tableau sur le thème des identités visuelles de food trucks. D’autres thématiques ont été traitées, que vous pouvez exploiter à votre tour en collectant les images présentées ici dans vos propres tableaux de tendances.

L’arbre thématique

L’arbre thématique est un moyen plus littéraire de synthétiser le résultat de ses recherches documentaires. C’est aussi un moyen d’explorer les territoires thématiques voisins de celui sur lequel le brief nous a conduit.

Je vous invite à utiliser deux outils simples :
• text2mindmap (https://tobloef.com/text2mindmap/), un outil très simple d’utilisation et dont le système de sauvegarde des cartes au format TXT est universel.
myMindmap (https://mymarkmap.netlify.app), un outil basé sur l’usage du Markdown, à la manière de Markmap.js

Recommandations pour élaborer l’arbre thématique

La manière la plus cohérente de bâtir un arbre thématique consiste en effet à partir des 3 mots clés positifs, disposés autour du sujet central (la thématique du logo). Il s’agit ensuite de faire grandir l’arbre en ajoutant des branches à partir des 3 nœuds correspondant au 3 mots positifs (ce à quoi doit immédiatement penser le lecteur en voyant le logo).

Travaillez sur 3 niveaux. Restez très concrets. Évitez de mentionner des termes généralistes tels que « aspect”, ”caractéristique”, ”simple”, etc. Veillez à ne pas mentionner de couleurs ni de formes. Cela sera fait à l’étape suivante. Il ne s’agit pas non plus de trouver des simples synonymes mais d’élargir véritablement le thème central en tendant vers des concepts voisins.

Sur le document ci-dessus, vous repèrerez l’usage qui a été fait des 3 mots clés attendus et des 3 mots clés à éviter (6 mots en bleu). Les informations collectées servent d’un côté de concepts attractifs et de l’autre de concepts répulsifs.

Déterminer un ou plusieurs axes de création

Des axes de création se dégagent très simplement de l’arbre thématique en reliant entre eux trois termes choisis dans les branches issues de chacun des 3 mots clés positifs. Dans l’arbre présenté ci-dessus se trouvent par exemple les axes suivants :

  • Technologie – Ouverture diaphragme – Lumière (d’étoile)
  • Réseau (informatique) – Polaroïd – Planète avec anneaux

La grille de détermination de l’axe de stylisation (facultatif)

Ce dernier outil est un autre moyen de préparer la réalisation de la planche de style (livrable de la phase d’idéation). Il s’agit de remplir un tableau de synthèse des éléments collectés puis de choisir parmi les options possibles celles qui forment un axe de stylisation cohérent.

➜ Je vous invite à télécharger le gabarit de grille de détermination de l’axe de stylisation si vous souhaitez l’utiliser.

Gabarit de grille de détermination d'un axe de conception

➜ Pour compléter la partie des visuels (ou symboles) de la grille de détermination, il est pratique d’utiliser des pictogrammes ou des icônes. Des sites permettent de s’en procurer librement, sur de très nombreuses thématiques.

Les cadres sont des formes enveloppantes utilisées pour encapsuler l’image, le texte ou les deux, dans certains logos ou variantes d’un logo.

Les visuels sont les figures ou les symboles utilisés pour composer la partie iconographique d’un logo (quand le logo fait appel à une image).

La planche de style

Tout le travail de documentation est synthétisé sur la planche de style. Il s’agit d’un livrable clé dans la démarche proposée ici. La planche de style est la traduction du brief en langage visuel. Elle va plus loin que la planche de tendances en sélectionnant des options particulières parmi toutes celles que la planche de tendances laisse entrevoir.

Il est envisageable de faire valider la planche de style par le client (ou le DA…), “officialisant” ainsi la direction graphique qui sera prise lors de la phase de conception proprement dite.

Je vous propose de télécharger un gabarit de planche de style puis de le personnaliser en fonction de votre propre identité visuelle (en tant que graphiste). Faites attention toutefois que l’identité graphique de votre studio ne vienne pas parasiter l’identité qui est présentée sur la planche (soyez discrets et assez neutres).

➜ Pour vous permettre de créer rapidement des nuanciers de couleurs et des nuanciers de gris régulièrement étagés (nuanciers fonctionnels), utilisez une des palettes de couleurs étagées utilisées au niveau 1 de la formation (cours sur les couleurs en design graphique).

Si vous envisagez d’utiliser un nuancier de 3 couleurs régulièrement étagées, pensez d’abord en terme de webdesign et utilisez la palette des couleurs moyennes normalisées.

palette de couleurs moyennes

Voir de cours annexe intitulé Le design de logo pour plus de précisions.

Concernant les polices de caractères, spécifiez des grandes familles de caractères (expressives, sérieuses, neutres, etc.) . Vous pouvez mentionner une police de caractères spécifique à titre d’exemple (entre parenthèses) mais conservez une marge de manœuvre dans votre esprit. Vous pourrez affiner votre choix typo à l’étape suivante.

Concernant les textures et les motifs, il s’agit souvent de “patterns” répétitifs, vectoriels ou matriciels. Ces “patterns” permettent d’enrichir l’identité visuelle, d’enrichir les planches de présentation au client et dans certains cas (si, si…) de caractériser le logo et la marque à laquelle le logo se réfère.

Vous trouverez une très large collection de textures, matricielles ou vectorielles, sur le site cssauthor.com… et il est toujours possible de les créer « from scratch » 😉

Exemples de logos utilisant des trames de point (source : logolounge.com)

Synthèse des étapes menant à la planche de style

Voici une synthèse des étapes précédentes. Vous remarquerez que pour établir la planche de style à faire valider par le client, avant de passer à l’étape de la création proprement dite, 3 planches de styles intermédiaires ont été mises au point pour élargir le potentiel des choix graphiques fixés sur la planche de style finale.

synthèse des premières étapes de la création d'un logotype

Comme toujours en design graphique, on alterne des phases d’élargissement des choix avec des phases de choix définitifs. Cela offre au concepteur l’opportunité de justifier chaque option prise en cours de processus, face à des alternatives laissés de côté pour telle ou telle raison (ces raisons doivent pouvoir être expliquées).

Choisir le gabarit de la planche de style

Le choix du gabarit de la planche de style n’est pas anodin. C’est souvent le premier livrable proposé au client. Il est d’une certaine manière un reflet de l’image de votre propre entreprise de conception graphique.

Le gabarit proposé plus haut est tout à fait adapté à l’étape de mise au point des 3 planches de style intermédiaires réalisées à partir des mots clés de l’axe de conception. S’il vous convient, vous pouvez le personnaliser et l’utiliser pour vos projets professionnels. Prenez toutefois connaissance des tendances en matière de brand board (planche de marque).

Modèles de planches de marques disponibles sur Canva

En effet, il peut être intéressant de ne pas reprendre toute la mise en page en passant de la planche de style à la planche de marque. Une planche de marque est une planche de style intégrant la présentation du logo et souvent un extrait de moodboard. Consultez la fin de ce cours pour en voir des exemples.

2- La création

Après avoir fait valider votre planche de style par votre DA préféré, soumettez-la au client. Après cela, plus question de changer de nuancier, de familles typos, de formes de cadres et de visuels (figures, symboles, motifs et textures) !

L’axe de conception doit être très clair dans votre esprit. Il est la base sur laquelle repose désormais vos choix graphiques. Examinez les identités visuelles réalisées par l’agence Graphéine. Vous trouverez parfois, en début de présentation un schéma très simple permettant de comprendre le concept utilisé (l’axe ce conception ou de création).

Axe de conception du logo Citéco par l’agence Graphéine

Voici quelles vont être vos réalisations pendant la phase de création. Le tableau ci-dessous vous permettra de visualiser votre progression (en retournant chaque case d’un simple clic).

Tableau interactif consultable en ligne

Les esquisses manuscrites

Pas de design graphique sans un minimum de croquis ou d’esquisses. Que vous utilisiez, un crayon, un stylo à bille ou un stylet numérique, prenez le temps de noter vos idées sous forme de dessins manuscrits. Les designers pensent avec leur main.

Croquis préalables à la mise au point du logo de New Look Refinishing, par Del Mauricio (source : behance.net)
Croquis préalables à la mise au point du logo de Bloovi, par Claire Coullon (source : coullon.com)

Vous noterez que les designers graphiques soucieux de la qualité de leur portfolio soignent la disposition de leurs croquis préparatoires. D’autres graphistes travaillent de façon plus désordonnée (mais non moins efficace)… et publient le contenu de leurs carnets sans complexe.

Recherches typographiques

Consultez la section Création du cours annexe sur le design de logos pour savoir comment procéder méthodiquement lors de vos recherches typographiques.

rubrique du cours sur le design de logos consacrée aux outils utilisés en phase de création
Recherches typos sur sites de distributeurs de fontes

Pour vous aidez dans le choix des polices de caractères, vous pouvez utiliser les services des plateformes de distribution de polices de caractères. Celles-ci proposent généralement de saisir le texte de votre choix pour le visualiser dans telle ou telle police sélectionnée.

Recherches typos sur sites spécialisés

Si vous souhaitez tester votre texte avec un visuel, le site fontflipper.com propose un outil permettant de tester la juxtaposition de votre marque affiché dans l’une des polices disponibles sur Google font par dessus le visuel de votre logo. Prévoyez la place disponible à côté, sur ou dessous votre visuel et téléchargez l’image sur fond blanc !

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est fontFlipperTest-1024x511.png.

Ces solutions en ligne sont ne permettent pas d’effectuer toutes les manipulations envisageables mais elles peuvent, dans certains cas, permettre de découvrir des options typographiques qu’il s’agira d’affiner dans la suite du processus.

Le maquettage vectoriel

Vous serez tentés de squeezer l’étape précédente pour passer directement à la création vectorielle. Après avoir lancé votre logiciel de dessin vectoriel préféré et commencé à combiner quelques typos et visuels, vous aurez du mal à résister à l’envie de finaliser tout de suite les premières idées cohérentes. Si vous souhaitez revenir en arrière vous vous apercevrez très vite que vous n’avez pas sauvegardé vos premières versions.

➜ Relisez ce premier paragraphe après 2 heures de travail sur écran… je suis sûr que vous vous retrouverez dans au moins deux de ces affirmations. Tous les débutants passent par là… et si vous voulez gagner du temps (et de l’argent, plus tard…), travaillez méthodiquement.

Maquettage vectoriel du logo Atlassian (source : atlasian.com)
  • Ayant fait des choix préalables, ne partez pas dans d’autres directions. Gardez le cap de votre axe de conception et de votre planche de style.
  • Ne vous contentez pas de deux ou trois esquisses ou maquettes, utilisez les outils mis à votre disposition pour explorer des solutions toujours plus pertinentes
  • N’effacez jamais vos croquis manuscrits ou vos maquettes numériques. Sauvegardez, dupliquez, partez d’une version précédente dupliquée et changer un ou deux points à le fois, puis dupliquez à nouveau et ainsi de suite (sans oublier de sauvegarder).
Planche de recherche vectorielle pour la mise au point du logo de Yul Traiteur
Recherches vectorielles pour la mise au point du logo Yul Traiteur, par Fabien Vielcazal (source : backsidepixels.com)

Les tests et l’affinage

L’étape des tests peut commencer… À vrai dire, si vous avez suivi jusque là les conseils de votre formateur, il y a toutes les chances que vos propositions passent brillamment les tests de lecture en conditions extrêmes.

Pour plus de détails sur le sujet, consultez le support principal du cours et pour faire vite, rendez-vous sur logolab.app

Les propositions au client

La formule des 3 propositions SOC (1 sûre, 1 originale, 1 créative) est tirée du livre de George SINCLAIR Design graphique et stratégie de marque. Francis COURT, de son côté propose généralement à ses clients 4 propositions, qu’il montre dans son portfolio, à la rubrique “Réalisations > charte graphique”. David GARDNER, quant à lui, envisage sans complexe la dizaine de propositions, même si rien n’est dit à ce sujet sur le site gardnerdesign.com. Il explique sa démarche dans son livre La création de logo.

La présentation des propositions au client peut prendre de nombreuses formes, de la simple diapositive à l’infographie détaillant toute la démarche d’idéation et de création. Je vous propose, dans le cadre de la formation, d’utiliser la base du gabarit de la planche de style pour montrer l’essentiel d’une proposition en un seul écran.

C’est une formule minimaliste qui anticipe la réalisation de la planche de marque (brandboard), lors de la phase de réalisation.

➜ En explorant la documentation mise à votre disposition sur https://y-goguely.netboard.me/designlogos/, vous découvrirez d’autres types de présentation. Je vous en propose quelques unes, sous forme d’images verticales à faire défiler, disponibles dans une archive à télécharger.

➜ Vous trouverez sur le site 99design.fr des conseils sur la manière de présenter votre design au client de manière plus aboutie.

Il existe aussi des planches sur lesquelles il est possible de décliner l’usage d’un logo sur différents supports. Il convient de les utiliser avec discernement car, le plus souvent, les formats de papeterie proposés ne sont pas ceux utilisés en Europe. Vous en trouverez toutefois un grand nombre sur freepik.com

3- La réalisation

Ayant examiné vos propositions, votre client en a choisi une. Super ! … mais il peut vous avoir demandé de mixer 2 propositions. Quoi qu’il en soit, le moment est venu de finaliser le logo en tenant compte des attentes formulées.

Dans son livre intitulé Design graphique et stratégie de marque George Sinclair nous montre un exemple de combinaison de 2 propositions, à la demande du client.

Une fois cette combinaison effectuée, le designer aurait pu se satisfaire du résultat. Il a cependant poussé plus loin ses recherches pour aboutir à la solution définitive présentée ci-dessous.

La combinaison texte-image est différente. La seconde version se lit plus facilement, même si la référence à la planche ronde est moins visible.

Un logo, dans sa forme “brute”, peut d’emblée avoir été validé sous différentes formes. Il sera alors plus facile de mettre au point les variantes nécessaires pour répondre aux différentes utilisations du logo.

La finalisation des variantes

➜ Une fois le logo mis au point sous une forme standard, il va être nécessaire de finaliser ses principales variantes. Cela se réalise en tenant compte des données du cahier des charges et des besoins du client.

Les premières variantes découlent de l’utilisation du logo sur des écrans de différentes tailles. Il s’agit de supprimer des détails sans pour autant altérer la reconnaissance de la marque. Vous en avez plusieurs exemples ci-dessous, pour 4 marques bien connues.

Les secondes variantes concernent l’usage du logo en une seule couleur ou en niveaux de gris. Des recherches doivent parfois être de nouveau menées pour trouver des solutions adaptée à un usage du logo dans un cadre ou sans cadre. Le logo de Slack se présente sous des formes différentes en couleurs ou en noir et blanc.

La planche suivante montre les variantes en noir et blanc et en couleurs du logo des musées de Cambridge. Deux types de formats sont présentées, permettant une utilisation optimale du logo en fonction des proportions de l’espace allouée à la marque. Une série de variantes s’inscrit dans un rectangle et l’autre série s’inscrit dans un carré.

Les variantes suivantes découlent de l’existence éventuelle de filiales de la marque. Une unité s’impose pour les logos de l’ensemble des secteurs concernés. Voyez comment le problème a été résolu pour bTV Television.

La brand board ou planche de marque

Une brand board ou planche de marque est le livrable minimum à fournir au client (ou au DA…) en fin de projet.

La planche de marque est, sous sa forme la plus rapidement mise en œuvre, une proposition au client finalisée (proposition qui est elle-même un aménagement de la planche de style).

Cette planche doit permettre aux utilisateurs du logo de disposer des informations minimales pour développer l’identité visuelle de la marque. C’est une charte graphique minimaliste. Bien d’autres choses restent à faire pour construire une identité visuelle complète mais l’essentiel est là.

Il existe de nombreux gabarits de brand boards disponibles sur le Web. Ceux qui vous sont présentés ci dessous proviennent de AM Studio, sur Creative Market. Ils sont payants !

Brand board 1
Brand board 2
Brand board 3
Brand board 4
Brand board 5
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Brand board 1
Brand board 2
Brand board 3
Brand board 4
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On trouve aussi des gabarits gratuits, sur Canva par exemple. Vous trouverez également sur hellonobo.com la liste des éléments à insérer dans une brand board, ainsi q »un modèle de présentation (voir ci-dessous)

Dans le cadre de la formation Com-Créa, le niveau 2 prend fin à ce stade de la production. Dans un cadre professionnel, en agence de communication ou en studio graphique, les choses peuvent aller beaucoup plus loin. Je vous donne quelques indications dans la suite du cours.

Le développement de l’identité visuelle

Si vous vous êtes convenus avec le client pour développer une identité visuelle plus complète, bien des choses restent à réaliser. Les premières productions porteront sur la mise au point de la papeterie d’entreprise.

Il s’agira ensuite d’anticiper les formes que prendront couleurs, typographies et variantes du logo sur les divers supports utilisés dans la communication interne et externe de l’entreprise. De la publicité sur objets au site Web “responsive”, en passant par le marquage des véhicules et des tenues de travail, la présentation des “Powerpoints”, etc.

➜ Tout cela devra être charté, normalisé… et présenté avec soin sur un guide ou manuel de marque, une charte graphique de l’identité visuelle de la marque.

Vous pouvez prendre connaissance de plusieurs “brand guidelines” ou chartes graphiques en ligne sur plusieurs sites spécialisés :

Certaines chartes graphiques sont très succintes. Il est facile de les mettre en œuvre à partir d’une simple brand board. Par contre, produire des chartes graphiques complètes représente un énorme travail. Assurez-vous que ce travail fait bien partie du contrat signé avec votre client avant de vous lancer dans un tel chantier !

➜ Pour faciliter cette mise en œuvre et le partage de la charte graphique avec l’ensemble de ses utilisateurs potentiels, il existe des plateformes de création et de publication en ligne de “brand guidelines”. brandpad.io en est un exemple intéressant (cliquez sur l’image ci-dessous pour consulter le charte graphique en ligne de Pancake Skateboards).

Plus simple, la plateforme canva.com, propose aussi des gabarits de “brand guideline” à personnaliser en fonction des besoins identifiés.

Catégories
CC1-cours Com-Créa

Les fondamentaux de la communication visuelle

Ce rappel des fondamentaux de la communication visuelle marque la fin du niveau 1 de la formation com-créa. Vous allez mettre en pratique vos nouveaux acquis lors d’une première mise en situation professionnelle (le fameux TP1).

Nous allons faire le point sur les enseignements les plus importants à retenir et à appliquer pour la réalisation de tout projet de design graphique. Il s’agira principalement des règles apprises pour finaliser les aspects suivant d’un projet de comvi :

  • la structuration des contenus
  • La couleur et les nuanciers
  • La typographie et les accords typographiques
  • La composition et les styles graphiques

Affirmations de designers

Je vous propose, pour commencer à réviser, de compléter une courte bande dessinée mettant en scène deux designers graphiques. Ceux-ci énoncent, à tour de rôle, six maximes sur le design graphique.

➜ À vous de formuler les conséquences techniques de ces maximes dans la pratique de la communication visuelle.

Six affirmations de designers sous forme de bande dessinée.

➜ Téléchargez le dossier de cette bande dessinée publiée sous forme de page Web et complétez les dialogues en utilisant un éditeur de code (Brackets ou Notepad++ en local ou encore Repl.it en ligne).

Si vous ne pouvez pas installer sur votre poste l’éditeur de code Brackets et que ne pouvez pas utiliser Notepad++, je vous montrerai comment utiliser Repl.it.

➜ Après avoir complété la page, vous me transmettrez simplement le fichier « index.html » en pièce jointe via Slack (sans les fichiers-dossiers dépendants…)

➜ Pensez à renommer le fichier index et à ajouter vos initiales. Je vous propose cette nomenclature : index-XX.html (XX étant vos initiales).

Si vous avez le temps, vous pouvez personnaliser les personnages utilisés dans la bande dessinée. Si vous souhaitez qu’un seul personnage prenne la parole, pensez à modifier légèrement l’expression d’une case à l’autre, en réalisant plusieurs versions du même personnage.

Pour cela dupliquez et renommez une des images fournies. Ouvrez-la dans Illustrator, faites vos modifications et enregistrez l’image au format SVG. Modifiez les appels des images dans le fichier HTML. Transmettez-moi la ou les nouvelle(s) image(s) avec votre fichier index-XX.html modifié. Je mettrai le tout en ligne à cette adresse : http://graphizm.fr/bd-pedagos/six-affirmations/.

➜ En rajoutant à cette adresse index-XX.html (XX étant vos initiales), vous pourrez voir votre travail et celui de vos collègues (… en changeant les initiales). 😉


Structuration des contenus

Concernant la structuration des contenus avant toute composition, vous retiendrez la formule “Découper à chaud c’est structurer” ou DHO=S. Les lettres D, H et O sont des initiales de 3 mots désignant 3 opérations fondamentales (définissant la structuration en design graphique).


  • Découpage du texte en blocs d’informations cohérents
  • Hiérarchisation des informations selon leur importance
  • Ordonnancement des infos dans des blocs d’information (… et des blocs dans la page, puis des pages dans le livret, etc.)

La structuration précède toutes les opérations qui concernent le look ou l’apparence des contenus. Quand la structuration des infos est négligée ou volontairement zappée, les informations clés sont difficiles à localiser et le message essentiel est noyé dans l’ensemble des autres messages.

Source : litoole.wordpress.com

Certains styles graphiques se caractérisent par une hiérarchisation minimale. Il s’agit donc de faire un choix clair dans ce domaine et d’éviter une hiérarchisation indécise.

➜ Créez un tableau Pinterest consacré à des publications sur lesquelles le texte est fortement hiérarchisé. Créez ensuite un second tableau regroupant des publications sur lesquelles le texte est très peu hiérarchisé.

➜ Vous partagerez ensuite, via Slack, les adresses de ces tableaux.

Couleurs et nuanciers

Dans le domaine de l’utilisation des couleurs, Je n’ai pas de formule mnémotechnique à vous proposer. Quatre points importants sont à retenir.


  • Contraste basé sur la luminosité (ou valeur de gris)
  • Étagement régulier des valeurs des couleurs d’un nuancier
  • Répartition inégales des surfaces colorées (dominante, médiante, tonique)
  • Symbolique prise en compte dans le contexte culturel d’utilisation du produit de communication

En design graphique comme en peinture, dans la pratique, le nuancier utilisé dans une composition est décomposé en de nombreuses nuances, en particulier dans les images. Si vous devez déterminer le nuancier utilisé dans l’affiche ci-dessous, vous êtes contraints de trancher concernant le nombre de jaunes ou de gris utilisés. Un choix similaire s’impose pour déterminer le nuancier de l’affiche Gedimat présentée plus bas.

On décide souvent de ne pas prendre en compte les nuances des couleurs présentes dans les images. Dans ce cas, pour l’affiche ci-dessous, le nuancier se limite à 3 couleurs, le gris très clair (blanc), le jaune et le noir.

Le gris très clair visible sur l’image de l’affiche Kiloutou est en vérité du blanc. Pour s’en assurer, il suffit de prendre connaissance de la charte graphique de Kiloutou, revue en 2016 par l’agence AKDV. Lisez la critique de cette charte sur le blog de Graphéine (lien ci-dessus), vous mesurerez l’enjeu d’un choix typographique pour le design d’un logo. Nous approfondirons ces questions au niveau 2 de la formation Com-Créa.

Source : grenade-sparks.com

Note sur le rapport quantitatif des couleurs

Un peu plus haut, il est question de couleur dominante, de couleur médiante et de couleur tonique. Le vocabulaire est ici le même que dans la musique… ou dans la peinture (de chevalet) ! Pour faire simple nous parlerons de rapport quantitatif concernant les couleurs. Il s’agit de répartir les couleurs du nuancier sur des surfaces inégales : une très grande surface, une ou plusieurs moyennes surfaces et une toute petite surface.

La couleur couvrant la plus grande surface est nommée couleur dominante. Il s’agit souvent de la couleur du fond. La couleur couvrant la plus petite surface est nommée couleur tonique. Il s’agit souvent d’une couleur qui se détache visuellement dans le contexte chromatique de la composition.

Les couleurs médiantes sont celles qui se répartissent sur les surfaces intermédiaires. Avec un nuancier de 2 couleurs, il peut ne pas y avoir de tonique ou ne pas y avoir de médiante (c’est une question de surfaces de répartition). Avec 3 ou 4 couleurs, il est plus facile de faire jouer le rôle de tonique, d’accent ou de focus à l’une des couleurs.

Sur l’affiche Kiloutou présentée plus haut, quelles sont la couleur dominante et la couleur tonique ?

Note sur la fonction des couleurs

Pour décrire les couleurs en design graphique, on focalise parfois le propos sur la fonction de chaque couleur dans la composition. Quand on dit que la couleur dominante est généralement la couleur de fond, l’expression “couleur de fond” se rapporte à la fonction de la couleur (et non à sa quantité).

Ainsi, on parle de couleur de focus ou de couleur d’accentuation pour désigner une couleur servant à mettre en valeur un élément de la composition, la partie d’un texte ou la partie d’une image.

On peut aussi parler de “couleur de texte” ou de “couleur de titrage”, pour désigner les couleurs utilisées respectivement pour le texte courant et pour les titres.

Source : designe.fr

Sur l’affiche Gedimat présentée ci-dessus, vous remarquerez que le rouge est la couleur dominanteLa tonique est le bleu vif, sur la gauche de la coque du bateau.

➜ Toujours sur l’affiche Gedimat, présentée ci-dessus, quelle est la couleur de texte ?

D’un point de vue fonctionnel, vous noterez que le rouge est utilisé comme couleur de focus dans la partie inférieure de l’affiche (pour mettre en valeur les dates).

➜ Combien de couleurs sont utilisées dans l’affiche Gedimat ? Quel est le nuancier utilisé pour composer cette affiche ?

Typographie et lettrage

En matière de choix typographiques, rappelez-vous que nous avons classé les polices de caractères dans 5 grandes catégories (acronyme DANSE…) :

  • les sérieuses (caractères à empattements triangulaires ou polices “serif” comme le Times ou le Merriweather)
  • les neutres (caractères sans empattement ou police “sans serif” comme l’Arial ou le Roboto)
  • les amicales (caractères cursifs ou manuscrits comme le Comic Sans ou le Pacifico)
  • les expressives (caractères très contrastés à la forte présence comme le Bodoni Poster ou l’Abril Fatface
  • les décoratives (caractères à l’usage très limité du fait de leurs particularités comme le Blippo Black ou le Monoton)

Vous vous souviendrez de quatre principes fondamentaux.


  • Utilisez les typos expressives, décoratives ou amicales, pour le titrage seulement (jamais pour le texte courant)
  • Utilisez, pour le texte courant, les typos neutres ou sérieuses, dans la mesure impérative où elles sont disponibles en au moins 4 styles (Regular ou Normal, Bold ou Gras, Italic ou Italique, Bold Italic ou Gras Italique)
  • Utilisez un système de ratio proportionnel pour étager la taille de vos caractères en fonction du niveau hiérarchique du texte
  • Prenez en compte la symbolique culturelle des typos que vous utilisez dans vos projets

Source : behance.net

Compo et styles graphiques

La composition graphique fait appel à de nombreuses compétences. Elle est mise en action après avoir choisi les couleurs (le nuancier), l’accord typographique (la combinaison de polices de caractères) et éventuellement les formes structurantes.

Vous essaierez de vous rappeler de la nécessité de mettre en œuvre les quatre opérations clés listées ci-dessous.


  • Aligner les informations qui doivent être lues ensemble
  • Espacer les blocs d’informations pour bien les individualiser
  • Équilibrer les masses graphiques de telle sorte que la composition ne bascule ni à droite ni à gauche
  • Rythmer la disposition des blocs et des formes dans la page

Au cours du niveau 1 de la formation “Com-créa” et “PAO-Tech”, vous avez pris connaissance de plusieurs styles graphiques et de plusieurs types de composition. Avez-vous pris le temps d’en sélectionner et d’en analyser quelques uns en détails pour être capables de les mettre en œuvre ?

Concernant le style graphique vintage, il est assez vite nécessaire de faire des distinctions entre les décennies du XXe siècle. Consultez l’article Graphic design styles (… à faire traduire en français par Google) pour mieux vous y retrouver.

Source : onlinedesignteacher

Les styles de compositions ne doivent pas être confondus avec les styles graphique. Il s’agit d’une des caractéristiques d’un style graphique.

Prenons l’exemple du style que nous avons étudié de manière plus approfondi, celui du style suisse et international. Choix des typos : linéales. Choix des couleurs : très peu de couleurs et souvent du noir ou du blanc dans le nuancier. Choix des formes : géométriques et/ou épurées. Choix des compositions : utilisation d’une grille, orthogonalité et/ou inclinaison du texte, composition asymétrique.

Source : onlinedesignteacher

Complétez votre compte Pinterest en consacrant un tableau à chaque style ou type de composition que vous souhaitez pouvoir utiliser ultérieurement.

Les intitulés de vos tableaux et sous-tableaux dans Pinterest doivent être précis et véritablement en rapport avec leur contenu. Constituez des tableaux ou des sous-tableaux présentant au moins une dizaine d’épingles pertinentes. Plus votre classement sera logique, plus vous pourrez exploiter facilement les ressources collectées.


Se souvenir des opérations à effectuer en design graphique

Une carte disponible sur Mindmeister vous propose un moyen de vous souvenir des principes essentiels à mettre en œuvre lors d’une composition graphique.

➜ Repérez dans les illustrations publiées dans ce cours la mise en œuvre de compositions CHARTÉES. Annotez ces images de manière à mettre en évidence les opérations mentionnées et partagez-les via Slack.

Je vous proposent deux résumés des opérations fondamentales à mettre en œuvre pour le TP1. Présentés sous forme de diaporamas ils vous parlent de compositions MALINES et de graphisme ÉCLAIRÉ. Le premier correspond à des critères minimum d’attendus au niveau 1 de la formation. Le second diaporama présente des critères plus exigeants (mais toutefois réalistes à ce niveau de la formation).

Je termine ce rappel des notions essentielles du niveau 1 de la formation com-créa en vous rappelant que le premier principe de design est le principe de simplicité.

Un petit ouvrage disponible en ligne semble résumer tout cela sur pro-actif.ca. Enfin… sur la couleur, c’est un peu léger 😉

Il y a un article de Henri Lotin qui aborde ces points assez frontalement, sur lotincorp.biz… et au passage, jetez un œil sur un autre de ses articles à propos du principe de simplicité, vous apprendrez des trucs intéressants !

J’aime bien le “blogue” de Mlle Rouge… elle nous y parle clairement de fondamentaux (de son point de vue) ! Allez voir ce qu’elle dit dans ses autres articles, c’est plutôt sensé 😀

Regroupez ces liens pour nourrir votre veille informationnelle. Je vous recommande l’utilisation de Deskyo pour regrouper vos favoris (l’inscription est gratuite).

Check list des opérations à effectuer

J’ai composé une liste de toutes les opérations à effectuer lors de la mise en œuvre d’un produit de communication visuelle. Chaque case mentionne une opération.

En cochant les 25 cases, vous êtes sûr d’avoir pris en compte tous les aspects essentiels du design graphique. La dernière case oriente le travail vers une publication imprimée mais il suffit de remplacer « imprimeur » par « hébergeur » pour modifier l’orientation de la publication 😉

Le dossier que vous êtes invités à télécharger est un dossier de page Web. Celui-ci contient deux dossiers, « css » et « js », avec les fichiers qui vont bien à l’intérieur. Vous trouverez aussi un fichier « index.html »…

➜ Un double clic sur le fichier index et vous voilà parés pour faire le point à la fin des prochains TP 😉

Approfondir le sujet

Voici quelques adresses pour trouver en ligne plus de documentation sur le sujet :

Catégories
CC1-cours Com-Créa

Utiliser les couleurs en design graphique

Ce cours est une liste de références en ligne sur la couleur, complétée par des exercices simples et quelques commentaires. Vous y trouverez des liens vers des outils incontournables, en particulier pour le choix des couleurs en webdesign.

La couleur au quotidien

Un designer graphique est sans cesse confronté à la couleur. Son impact sur l’utilisation des produits qu’il réalise est ÉNORME !

Dans cette vidéo, Pierre Appell, enseignant, peintre et musicien, présente sans parole le rôle de la couleur et son importance dans le monde du design graphique et du marketing.

Le lexique de la couleur

➜ Activité en préambule
Listez les termes que vous utilisez pour décrire la couleur et ses variations. Ajoutez à ces termes ceux que vous allez découvrir en consultant les sites mentionnés ci-dessous.

Attention : dans le dernier article mentionné ci-dessus, les définitions de la saturation et de la luminosité ne font pas consensus !

Il est nécessaire de clarifier le sens des termes que nous utilisons. Qu’est ce qu’une couleur assourdie, une couleur ternie, une couleur amortie, une couleur rompue, une couleur rabattue, une teinte désaturée, une couleur dominante, une couleur tonique, un camaïeu de couleurs, etc. ?

Teinte, saturation et luminosité

La couleur se définit le plus simplement par 3 paramètres faciles à différencier et à percevoir :

  • la teinte ou tonalité (bleu turquoise, rouge orangé, jaune citron, vert bouteille, etc.)
  • la valeur ou luminosité (couleur très sombre, couleur foncée, couleur claire, couleur pastel, blanc coloré, etc)
  • la saturation ou intensité (couleur vive, couleur pure, couleur ternie ou amortie, couleur assourdie, gris coloré, etc.)

Dans cette vidéo Pierre Appell présente les variations de teinte, de valeur et de saturation dans la peinture digitale.

Dans notre pratique du design graphique nous élargirons le concept de palette tel qu’il l’envisage ici, nous rapprochant davantage de l’ensemble des couleurs présentes sur la palette d’un peintre, au sens propre du terme “palette” (le support sur lequel le peintre dispose toutes les couleurs qu’il utilise pour peindre un sujet).

Un schéma de synthèse sur les variations de la couleur

Un concept voisin de la saturation : le chroma ou la chromaticité

➜ Exercice
Sur l’illustration ci-dessus, extraite du sélecteur d’andrewwerth.com , dans quelle direction s’échelonne la luminosité ?

L’échelle de variation de la chromaticité varie entre une couleur donnée (plus ou moins lumineuse et saturée) et son équivalent sur une échelle de gris. Autrement dit, toutes les couleurs présentes sur le même niveau (échelon horizontal) d’une échelle de chromaticité ont toutes la même valeur (le même degré de luminosité).

Le système de Munsell (système HVC, Hue – Value – Chroma)

Les planches visibles dans le sélecteur de couleurs d’andrewwerth.com  sont construites sur la base du système de Munsell.

➜ Vous rencontrerez souvent le schéma ci-dessus sous une forme dans laquelle l’auteur assimile chromaticité et saturation (exemple ci-dessous). Cette assimilation importe peu pour notre compréhension de l’articulation entre teinte, valeur et luminosité.

L’image ci-dessus est issue d’un article publié unesciencesouslarobe.com

Les schémas précédent illustrent très bien le dispositif à partir duquel se construit un arbre de Munsell. Cet arbre nous permet de visualiser concrètement les faits suivants :

  • Toutes les couleurs pures n’ont pas la même valeur ou luminosité.
  • Plusieurs couleurs, de même teinte ou non, peuvent avoir la même valeur.

L’image ci-dessus est issue d’un article du site programmingdesignsystem.com

La perception de la couleur et les normes d’accessibilité

Discrimination chromatique

➜ Exercice
Faites avant tout le test de discrimination chromatique proposé par le site de X-Rite. Si vous constatez une difficulté à distinguer certaines nuances, refaites le test une seconde fois. Si les difficultés persistent n’hésitez pas à consulter un spécialiste pour identifier plus précisément votre trouble de la vision.

Il est indispensable de situer votre perception des couleurs par rapport à la majorité des utilisateurs des produits colorés que vous allez concevoir en tant que designer graphique. Plusieurs graphistes et illustrateurs sont daltoniens (exemple de Loïc qui en tire même quelques avantages !).

➜ Plus de détails en ligne

Simulation des troubles de la vision des couleurs

Voici des sites sur lesquels une personne ayant une vision normale des couleurs peut se rendre compte de la manière dont les personnes ayant des difficultés à percevoir toutes les couleurs voient les choses.

Perception contextuelle des couleurs

Même si nous distinguons très bien les couleurs, plusieurs facteurs perturbent notre perception des couleurs dans l’environnement où se trouvent les objets colorés observés. En prendre conscience vous conduira à plus de rigueur dans les tests précédant la réalisation de vos projets de communication.

Contrastes de couleurs

Les couleurs voisines s’influencent mutuellement. C’est ce qui est expliqué dans la vidéo ci-dessous.

Métamérisme

Deux couleurs perçues identiques dans un contexte lumineux donné sont perçues différentes sous un autre éclairage. Cet effet se nomme le métamérisme

Illusions d’optique

Notre cerveau nous joue des tours. Plusieurs illusions d’optique nous permettent de nous en rendre compte.

N’hésitez pas à télécharger les images proposées par les sites ci-dessus pour mesurer les couleurs indiquées comme identiques et vues comme différentes !

La notation informatique de la couleur

Les modes colorimétriques et les synthèses de couleurs

Le mode RVB s’appuie sur la synthèse additive (on ajoute des rayonnements les uns aux autres pour obtenir du blanc, soit le maximum de lumière). Le mode CMJN s’appuie sur la synthèse soustractive (on retire de la lumière en opacifiant le support pour obtenir du noir, soit le minimum de lumière).

Image provenant du site mitaki-design.com

L’affichage numérique des couleurs à l’écran s’appuie sur une synthèse additive par juxtaposition de pixels dont les 3 composants (luminophores) émettent chacun un rayonnement plus ou moins intense de rouge, de vert et de bleu.

Image du site math.univ-lyon1.fr

L’impression en quadrichromie s’appuie sur un mélange de synthèse soustractive (pigments mixés sur le papier) et de synthèse additive (rayonnements réfléchis mélangés au niveau perceptif) obtenu par superposition et juxtaposition de points de trames.

Les différentes techniques de reproduction de la couleur ne couvrent pas toutes le même champ de couleurs. Les techniques d’impression utilisant des encres pigmentées couvrent les champs de couleurs les plus restreints.

Image du site icb-imprimerie.com

Les conversions d’un mode colorimétrique dans un autre doivent donc se faire avec beaucoup de prudence et de précautions. Il en est de même pour la validation à l’écran de documents destinés à l’impression (la restriction du champ des couleurs imprimable doit être simulée à l’écran par le choix du mode colorimétrique approprié).

RGB, RGBa et notation hexadécimale

La notation hexadécimale est une notation “simplifiée” de la notation RGB. La notation RGBa prend en compte la transparence (canal alpha).

Le système de notation RVB (ou RGB) et le système de notation hexadécimal répondent au même besoin : indiquer au système informatique une valeur entre 0 et 255 pour chaque canal de couleur primaire, en synthèse additive.

➜ Exercices
Pour ceux qui souhaitent s’entrainer à manipuler les couleurs en mode RVB (ou RGB), il existe un jeu intéressant sur CodePen. Il s’agit de deviner, parmi plusieurs couleurs, celle qui correspond aux paramètres affichés. Un autre jeu fonctionne sur le même principe avec les couleurs codées en hexadécimal : Guess a Color.

Les webdesigners utilisent principalement le système HEXADÉCIMAL (notation spécifique du codage RVB) pour paramétrer leurs feuilles de style. Les graphistes travaillant avec les imprimeurs privilégient la notation CMJN, associée au mode colorimétrique des documents qu’ils destinent à l’impression. Toutefois, plusieurs de leurs travaux étant publiés en ligne, ils utilisent aussi le codage RGB.

Se souvenir du code hexadécimal de quelques couleurs (gag !)

Le site http://bada55.io propose une liste de couleurs hexadécimales dont le nom dérive de leur codification informatique. Pour cela, l’auteur du site utilise le code suivant pour transposer les chiffres en lettres :

1 = I ou L • 2 = R • 3 = E • 4 = A • 5 = S • 6 = G • 7 = T • 8 =“ATE” • 9 = P
… à vrai dire, chacun peut adapter le code ou le détourner !

Attention : cette notation n’a rien d’officiel, c’est un gag collaboratif, mis en ligne il y a plusieurs années (et toujours en http non sécurisé…). Le plus amusant est que dans certains cas, le nom codé de la couleur et la couleur elle-même collent plutôt bien (#e2071c – erotic, #907A70 – potato, #9a5720 – gastro, #acac1a – acacia, #ba6e15 – bagels) ! Vous en repèrerez plusieurs autres 😉

Ce codage humoristique ne doit pas être confondu avec les noms anglais normalisés attribués à quelques couleurs Web et pouvant être utilisés dans le paramétrage CSS des couleurs d’un site !

Avouez tout de même que, désormais, vous pourrez facilement coder en hexadécimal le vert acacia : #acac1a !

La notation HSL et ses limites

Pour faciliter le codage des couleurs RVB, les développeurs ont mis au point un système faisant appel aux 3 paramètres de la couleur : la teinte (Hue), la saturation (Saturation) et la luminosité (Luminosity).

Normalisé et reconnu par tous les navigateurs, ce système de notation intuitif a été très apprécié en son temps.

Lorsque les normes d’accessibilité ont vu le jour et qu’il a fallu étager les couleurs en tenant compte de leur ratio de contraste, HSL a vite montré ses limites !

Image extraite de l’article “Utiliser HSL pour vos couleurs”, sur lacascade.io

➜ Exercice

  • En utilisant le calculateur HSL de w3schools.com, comparez la luminosité perçue d’un bleu et d’un jaune paramétrés en HSL avec la même valeur de luminosité et de saturation. Que constatez-vous ? Comment expliquez-vous le succès rencontré par cette notation informatique des couleurs ?

Bien qu’incohérent sur les plans perceptif et normatif, HSL a toujours des défenseurs convaincus :

Les sélecteurs-convertisseurs de couleurs

L’existence de plusieurs systèmes de notation informatique des couleurs pour les écrans nécessite l’usage de convertisseurs. En voici une liste (les formats de conversion disponibles sont indiqués sous chaque adresse).

➜ Exercices

  • Essayez de paramétrer un vert olive ou un bleu turquoise avec un sélecteur CMJN, RVB ou héxadécimal et un sélecteur HSL, HSV ou LCH (utilisez par exemple les sélecteurs proposés par w3schools. Avec quel outil et quel système de couleur parvenez-vous le plus facilement à paramétrer la couleur que vous avez en tête ?
  • Vérifiez la fiabilité des valeurs proposées par les convertisseurs en croisant les conversions. Utilisez par exemple le sélecteur Munsell-rgb-hex et vérifiez la luminosité des couleurs d’une même échelle de chromaticité dans le sélecteur hexa-hsluv.
  • Notez, pour une même couleur, les différentes positions des curseurs dans les systèmes de paramétrage présentés dans l’interface de l’outil Lch and Lab colour and gradient picker. Pour une même couleur, notez par exemple les différentes valeurs de Hue dans les différents modes. Examinez également les valeurs de luminosité et de saturation.

Le choix d’un système de notation des couleurs pour l’écran est souvent une question de pratique, individuelle ou sectorielle. Ce choix varie aussi en fonction des outils utilisés et des résultats attendus. Vous avez peut-être remarqué que les nuanciers générés par Lch and Lab colour and gradient picker ne sont pas constitués des mêmes couleurs suivant le mode de codage des couleurs !

Nous allons voir maintenant un système très performant pour lequel il faudra utiliser le codage hexadécimal des couleurs pour en exploiter les fonctionnalités.

La notation HSLuv et les notations dites perceptives

https://www.hsluv.org/ est l’adresse du site d’un nouveau système de notation de la couleur. Il n’est pas encore normalisé et il nécessite l’intégration d’un script JS pour que sa notation soit prise en compte par les navigateurs. Toutefois, ce système est beaucoup plus cohérent que le système HSL.

HSLuv is a human-friendly alternative to HSL”. En français : “HSLuv est une alternative humaine à HSL” ! Autrement dit, HSLuv prend en compte la perception humaine de la couleur, de telle sorte que 2 couleurs codées avec le même pourcentage de luminosité sont vraiment perçue comme ayant la même luminosité !

Comparatifs des systèmes HSLuv et HSL

Dans le tableau ci-dessous, toutes les couleurs et tous les gris sont codés avec une luminosité fixé à 60%.

➜ Plus de détails en ligne

Un système adapté à notre perception — comme HSLuv — nous donne des informations fiables sur la teinte, la saturation et la luminosité d’une couleur

Utilisation de la couleur en communication visuelle

Utilisation en webdesign

Outils utiles

Conseils pratiques

Palettes de couleurs pour le Web présentées en situation

Utilisation en design imprimé

Utilisation en design projeté

Propositions perfectibles

➜ Exercice

  • Vérifiez le contraste de luminosité entre les couleurs proposées par slidescarnival.com. Qu’en concluez-vous ?

Prendre en compte la répartition quantitative des couleurs ne suffit pas ! La présentation visuelle nécessite de prendre en compte la norme AAA Large (voire AAA) pour garantir une bonne visibilité des textes dans les conditions de projection sur écrans blancs opaques.

Utilisation en design plurimédia

Utilisation en peinture et illustration

Les sites généralistes de référence sur la couleur