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CC1-cours Com-Créa

Les fondamentaux de la communication visuelle

Ce rappel des fondamentaux de la communication visuelle marque la fin du niveau 1 de la formation com-créa. Vous allez mettre en pratique vos nouveaux acquis lors d’une première mise en situation professionnelle (le fameux TP1).

Nous allons faire le point sur les enseignements les plus importants à retenir et à appliquer pour la réalisation de tout projet de design graphique. Il s’agira principalement des règles apprises pour finaliser les aspects suivant d’un projet de comvi :

  • la structuration des contenus
  • La couleur et les nuanciers
  • La typographie et les accords typographiques
  • La composition et les styles graphiques

Affirmations de designers

Je vous propose, pour commencer à réviser, de compléter une courte bande dessinée mettant en scène deux designers graphiques. Ceux-ci énoncent, à tour de rôle, six maximes sur le design graphique.

➜ À vous de formuler les conséquences techniques de ces maximes dans la pratique de la communication visuelle.

Six affirmations de designers sous forme de bande dessinée.

➜ Téléchargez le dossier de cette bande dessinée publiée sous forme de page Web et complétez les dialogues en utilisant un éditeur de code (Brackets ou Notepad++ en local ou encore Repl.it en ligne).

Si vous ne pouvez pas installer sur votre poste l’éditeur de code Brackets et que ne pouvez pas utiliser Notepad++, je vous montrerai comment utiliser Repl.it.

➜ Après avoir complété la page, vous me transmettrez simplement le fichier « index.html » en pièce jointe via Slack (sans les fichiers-dossiers dépendants…)

➜ Pensez à renommer le fichier index et à ajouter vos initiales. Je vous propose cette nomenclature : index-XX.html (XX étant vos initiales).

Si vous avez le temps, vous pouvez personnaliser les personnages utilisés dans la bande dessinée. Si vous souhaitez qu’un seul personnage prenne la parole, pensez à modifier légèrement l’expression d’une case à l’autre, en réalisant plusieurs versions du même personnage.

Pour cela dupliquez et renommez une des images fournies. Ouvrez-la dans Illustrator, faites vos modifications et enregistrez l’image au format SVG. Modifiez les appels des images dans le fichier HTML. Transmettez-moi la ou les nouvelle(s) image(s) avec votre fichier index-XX.html modifié. Je mettrai le tout en ligne à cette adresse : http://graphizm.fr/bd-pedagos/six-affirmations/.

➜ En rajoutant à cette adresse index-XX.html (XX étant vos initiales), vous pourrez voir votre travail et celui de vos collègues (… en changeant les initiales). 😉


Structuration des contenus

Concernant la structuration des contenus avant toute composition, vous retiendrez la formule “Découper à chaud c’est structurer” ou DHO=S. Les lettres D, H et O sont des initiales de 3 mots désignant 3 opérations fondamentales (définissant la structuration en design graphique).


  • Découpage du texte en blocs d’informations cohérents
  • Hiérarchisation des informations selon leur importance
  • Ordonnancement des infos dans des blocs d’information (… et des blocs dans la page, puis des pages dans le livret, etc.)

La structuration précède toutes les opérations qui concernent le look ou l’apparence des contenus. Quand la structuration des infos est négligée ou volontairement zappée, les informations clés sont difficiles à localiser et le message essentiel est noyé dans l’ensemble des autres messages.

Source : litoole.wordpress.com

Certains styles graphiques se caractérisent par une hiérarchisation minimale. Il s’agit donc de faire un choix clair dans ce domaine et d’éviter une hiérarchisation indécise.

➜ Créez un tableau Pinterest consacré à des publications sur lesquelles le texte est fortement hiérarchisé. Créez ensuite un second tableau regroupant des publications sur lesquelles le texte est très peu hiérarchisé.

➜ Vous partagerez ensuite, via Slack, les adresses de ces tableaux.

Couleurs et nuanciers

Dans le domaine de l’utilisation des couleurs, Je n’ai pas de formule mnémotechnique à vous proposer. Quatre points importants sont à retenir.


  • Contraste basé sur la luminosité (ou valeur de gris)
  • Étagement régulier des valeurs des couleurs d’un nuancier
  • Répartition inégales des surfaces colorées (dominante, médiante, tonique)
  • Symbolique prise en compte dans le contexte culturel d’utilisation du produit de communication

En design graphique comme en peinture, dans la pratique, le nuancier utilisé dans une composition est décomposé en de nombreuses nuances, en particulier dans les images. Si vous devez déterminer le nuancier utilisé dans l’affiche ci-dessous, vous êtes contraints de trancher concernant le nombre de jaunes ou de gris utilisés. Un choix similaire s’impose pour déterminer le nuancier de l’affiche Gedimat présentée plus bas.

On décide souvent de ne pas prendre en compte les nuances des couleurs présentes dans les images. Dans ce cas, pour l’affiche ci-dessous, le nuancier se limite à 3 couleurs, le gris très clair (blanc), le jaune et le noir.

Le gris très clair visible sur l’image de l’affiche Kiloutou est en vérité du blanc. Pour s’en assurer, il suffit de prendre connaissance de la charte graphique de Kiloutou, revue en 2016 par l’agence AKDV. Lisez la critique de cette charte sur le blog de Graphéine (lien ci-dessus), vous mesurerez l’enjeu d’un choix typographique pour le design d’un logo. Nous approfondirons ces questions au niveau 2 de la formation Com-Créa.

Source : grenade-sparks.com

Note sur le rapport quantitatif des couleurs

Un peu plus haut, il est question de couleur dominante, de couleur médiante et de couleur tonique. Le vocabulaire est ici le même que dans la musique… ou dans la peinture (de chevalet) ! Pour faire simple nous parlerons de rapport quantitatif concernant les couleurs. Il s’agit de répartir les couleurs du nuancier sur des surfaces inégales : une très grande surface, une ou plusieurs moyennes surfaces et une toute petite surface.

La couleur couvrant la plus grande surface est nommée couleur dominante. Il s’agit souvent de la couleur du fond. La couleur couvrant la plus petite surface est nommée couleur tonique. Il s’agit souvent d’une couleur qui se détache visuellement dans le contexte chromatique de la composition.

Les couleurs médiantes sont celles qui se répartissent sur les surfaces intermédiaires. Avec un nuancier de 2 couleurs, il peut ne pas y avoir de tonique ou ne pas y avoir de médiante (c’est une question de surfaces de répartition). Avec 3 ou 4 couleurs, il est plus facile de faire jouer le rôle de tonique, d’accent ou de focus à l’une des couleurs.

Sur l’affiche Kiloutou présentée plus haut, quelles sont la couleur dominante et la couleur tonique ?

Note sur la fonction des couleurs

Pour décrire les couleurs en design graphique, on focalise parfois le propos sur la fonction de chaque couleur dans la composition. Quand on dit que la couleur dominante est généralement la couleur de fond, l’expression “couleur de fond” se rapporte à la fonction de la couleur (et non à sa quantité).

Ainsi, on parle de couleur de focus ou de couleur d’accentuation pour désigner une couleur servant à mettre en valeur un élément de la composition, la partie d’un texte ou la partie d’une image.

On peut aussi parler de “couleur de texte” ou de “couleur de titrage”, pour désigner les couleurs utilisées respectivement pour le texte courant et pour les titres.

Source : designe.fr

Sur l’affiche Gedimat présentée ci-dessus, vous remarquerez que le rouge est la couleur dominanteLa tonique est le bleu vif, sur la gauche de la coque du bateau.

➜ Toujours sur l’affiche Gedimat, présentée ci-dessus, quelle est la couleur de texte ?

D’un point de vue fonctionnel, vous noterez que le rouge est utilisé comme couleur de focus dans la partie inférieure de l’affiche (pour mettre en valeur les dates).

➜ Combien de couleurs sont utilisées dans l’affiche Gedimat ? Quel est le nuancier utilisé pour composer cette affiche ?

Typographie et lettrage

En matière de choix typographiques, rappelez-vous que nous avons classé les polices de caractères dans 5 grandes catégories (acronyme DANSE…) :

  • les sérieuses (caractères à empattements triangulaires ou polices “serif” comme le Times ou le Merriweather)
  • les neutres (caractères sans empattement ou police “sans serif” comme l’Arial ou le Roboto)
  • les amicales (caractères cursifs ou manuscrits comme le Comic Sans ou le Pacifico)
  • les expressives (caractères très contrastés à la forte présence comme le Bodoni Poster ou l’Abril Fatface
  • les décoratives (caractères à l’usage très limité du fait de leurs particularités comme le Blippo Black ou le Monoton)

Vous vous souviendrez de quatre principes fondamentaux.


  • Utilisez les typos expressives, décoratives ou amicales, pour le titrage seulement (jamais pour le texte courant)
  • Utilisez, pour le texte courant, les typos neutres ou sérieuses, dans la mesure impérative où elles sont disponibles en au moins 4 styles (Regular ou Normal, Bold ou Gras, Italic ou Italique, Bold Italic ou Gras Italique)
  • Utilisez un système de ratio proportionnel pour étager la taille de vos caractères en fonction du niveau hiérarchique du texte
  • Prenez en compte la symbolique culturelle des typos que vous utilisez dans vos projets

Source : behance.net

Compo et styles graphiques

La composition graphique fait appel à de nombreuses compétences. Elle est mise en action après avoir choisi les couleurs (le nuancier), l’accord typographique (la combinaison de polices de caractères) et éventuellement les formes structurantes.

Vous essaierez de vous rappeler de la nécessité de mettre en œuvre les quatre opérations clés listées ci-dessous.


  • Aligner les informations qui doivent être lues ensemble
  • Espacer les blocs d’informations pour bien les individualiser
  • Équilibrer les masses graphiques de telle sorte que la composition ne bascule ni à droite ni à gauche
  • Rythmer la disposition des blocs et des formes dans la page

Au cours du niveau 1 de la formation “Com-créa” et “PAO-Tech”, vous avez pris connaissance de plusieurs styles graphiques et de plusieurs types de composition. Avez-vous pris le temps d’en sélectionner et d’en analyser quelques uns en détails pour être capables de les mettre en œuvre ?

Concernant le style graphique vintage, il est assez vite nécessaire de faire des distinctions entre les décennies du XXe siècle. Consultez l’article Graphic design styles (… à faire traduire en français par Google) pour mieux vous y retrouver.

Source : onlinedesignteacher

Les styles de compositions ne doivent pas être confondus avec les styles graphique. Il s’agit d’une des caractéristiques d’un style graphique.

Prenons l’exemple du style que nous avons étudié de manière plus approfondi, celui du style suisse et international. Choix des typos : linéales. Choix des couleurs : très peu de couleurs et souvent du noir ou du blanc dans le nuancier. Choix des formes : géométriques et/ou épurées. Choix des compositions : utilisation d’une grille, orthogonalité et/ou inclinaison du texte, composition asymétrique.

Source : onlinedesignteacher

Complétez votre compte Pinterest en consacrant un tableau à chaque style ou type de composition que vous souhaitez pouvoir utiliser ultérieurement.

Les intitulés de vos tableaux et sous-tableaux dans Pinterest doivent être précis et véritablement en rapport avec leur contenu. Constituez des tableaux ou des sous-tableaux présentant au moins une dizaine d’épingles pertinentes. Plus votre classement sera logique, plus vous pourrez exploiter facilement les ressources collectées.


Se souvenir des opérations à effectuer en design graphique

Une carte disponible sur Mindmeister vous propose un moyen de vous souvenir des principes essentiels à mettre en œuvre lors d’une composition graphique.

➜ Repérez dans les illustrations publiées dans ce cours la mise en œuvre de compositions CHARTÉES. Annotez ces images de manière à mettre en évidence les opérations mentionnées et partagez-les via Slack.

Je vous proposent deux résumés des opérations fondamentales à mettre en œuvre pour le TP1. Présentés sous forme de diaporamas ils vous parlent de compositions MALINES et de graphisme ÉCLAIRÉ. Le premier correspond à des critères minimum d’attendus au niveau 1 de la formation. Le second diaporama présente des critères plus exigeants (mais toutefois réalistes à ce niveau de la formation).

Je termine ce rappel des notions essentielles du niveau 1 de la formation com-créa en vous rappelant que le premier principe de design est le principe de simplicité.

Un petit ouvrage disponible en ligne semble résumer tout cela sur pro-actif.ca. Enfin… sur la couleur, c’est un peu léger 😉

Il y a un article de Henri Lotin qui aborde ces points assez frontalement, sur lotincorp.biz… et au passage, jetez un œil sur un autre de ses articles à propos du principe de simplicité, vous apprendrez des trucs intéressants !

J’aime bien le “blogue” de Mlle Rouge… elle nous y parle clairement de fondamentaux (de son point de vue) ! Allez voir ce qu’elle dit dans ses autres articles, c’est plutôt sensé 😀

Regroupez ces liens pour nourrir votre veille informationnelle. Je vous recommande l’utilisation de Deskyo pour regrouper vos favoris (l’inscription est gratuite).

Check list des opérations à effectuer

J’ai composé une liste de toutes les opérations à effectuer lors de la mise en œuvre d’un produit de communication visuelle. Chaque case mentionne une opération.

En cochant les 25 cases, vous êtes sûr d’avoir pris en compte tous les aspects essentiels du design graphique. La dernière case oriente le travail vers une publication imprimée mais il suffit de remplacer « imprimeur » par « hébergeur » pour modifier l’orientation de la publication 😉

Le dossier que vous êtes invités à télécharger est un dossier de page Web. Celui-ci contient deux dossiers, « css » et « js », avec les fichiers qui vont bien à l’intérieur. Vous trouverez aussi un fichier « index.html »…

➜ Un double clic sur le fichier index et vous voilà parés pour faire le point à la fin des prochains TP 😉

Approfondir le sujet

Voici quelques adresses pour trouver en ligne plus de documentation sur le sujet :

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Utiliser les couleurs en design graphique

Ce cours est une liste de références en ligne sur la couleur, complétée par des exercices simples et quelques commentaires. Vous y trouverez des liens vers des outils incontournables, en particulier pour le choix des couleurs en webdesign.

La couleur au quotidien

Un designer graphique est sans cesse confronté à la couleur. Son impact sur l’utilisation des produits qu’il réalise est ÉNORME !

Dans cette vidéo, Pierre Appell, enseignant, peintre et musicien, présente sans parole le rôle de la couleur et son importance dans le monde du design graphique et du marketing.

Le lexique de la couleur

➜ Activité en préambule
Listez les termes que vous utilisez pour décrire la couleur et ses variations. Ajoutez à ces termes ceux que vous allez découvrir en consultant les sites mentionnés ci-dessous.

Attention : dans le dernier article mentionné ci-dessus, les définitions de la saturation et de la luminosité ne font pas consensus !

Il est nécessaire de clarifier le sens des termes que nous utilisons. Qu’est ce qu’une couleur assourdie, une couleur ternie, une couleur amortie, une couleur rompue, une couleur rabattue, une teinte désaturée, une couleur dominante, une couleur tonique, un camaïeu de couleurs, etc. ?

Teinte, saturation et luminosité

La couleur se définit le plus simplement par 3 paramètres faciles à différencier et à percevoir :

  • la teinte ou tonalité (bleu turquoise, rouge orangé, jaune citron, vert bouteille, etc.)
  • la valeur ou luminosité (couleur très sombre, couleur foncée, couleur claire, couleur pastel, blanc coloré, etc)
  • la saturation ou intensité (couleur vive, couleur pure, couleur ternie ou amortie, couleur assourdie, gris coloré, etc.)

Dans cette vidéo Pierre Appell présente les variations de teinte, de valeur et de saturation dans la peinture digitale.

Dans notre pratique du design graphique nous élargirons le concept de palette tel qu’il l’envisage ici, nous rapprochant davantage de l’ensemble des couleurs présentes sur la palette d’un peintre, au sens propre du terme “palette” (le support sur lequel le peintre dispose toutes les couleurs qu’il utilise pour peindre un sujet).

Un schéma de synthèse sur les variations de la couleur

Un concept voisin de la saturation : le chroma ou la chromaticité

➜ Exercice
Sur l’illustration ci-dessus, extraite du sélecteur d’andrewwerth.com , dans quelle direction s’échelonne la luminosité ?

L’échelle de variation de la chromaticité varie entre une couleur donnée (plus ou moins lumineuse et saturée) et son équivalent sur une échelle de gris. Autrement dit, toutes les couleurs présentes sur le même niveau (échelon horizontal) d’une échelle de chromaticité ont toutes la même valeur (le même degré de luminosité).

Le système de Munsell (système HVC, Hue – Value – Chroma)

Les planches visibles dans le sélecteur de couleurs d’andrewwerth.com  sont construites sur la base du système de Munsell.

➜ Vous rencontrerez souvent le schéma ci-dessus sous une forme dans laquelle l’auteur assimile chromaticité et saturation (exemple ci-dessous). Cette assimilation importe peu pour notre compréhension de l’articulation entre teinte, valeur et luminosité.

L’image ci-dessus est issue d’un article publié unesciencesouslarobe.com

Les schémas précédent illustrent très bien le dispositif à partir duquel se construit un arbre de Munsell. Cet arbre nous permet de visualiser concrètement les faits suivants :

  • Toutes les couleurs pures n’ont pas la même valeur ou luminosité.
  • Plusieurs couleurs, de même teinte ou non, peuvent avoir la même valeur.

L’image ci-dessus est issue d’un article du site programmingdesignsystem.com

La perception de la couleur et les normes d’accessibilité

Discrimination chromatique

➜ Exercice
Faites avant tout le test de discrimination chromatique proposé par le site de X-Rite. Si vous constatez une difficulté à distinguer certaines nuances, refaites le test une seconde fois. Si les difficultés persistent n’hésitez pas à consulter un spécialiste pour identifier plus précisément votre trouble de la vision.

Il est indispensable de situer votre perception des couleurs par rapport à la majorité des utilisateurs des produits colorés que vous allez concevoir en tant que designer graphique. Plusieurs graphistes et illustrateurs sont daltoniens (exemple de Loïc qui en tire même quelques avantages !).

➜ Plus de détails en ligne

Simulation des troubles de la vision des couleurs

Voici des sites sur lesquels une personne ayant une vision normale des couleurs peut se rendre compte de la manière dont les personnes ayant des difficultés à percevoir toutes les couleurs voient les choses.

Perception contextuelle des couleurs

Même si nous distinguons très bien les couleurs, plusieurs facteurs perturbent notre perception des couleurs dans l’environnement où se trouvent les objets colorés observés. En prendre conscience vous conduira à plus de rigueur dans les tests précédant la réalisation de vos projets de communication.

Contrastes de couleurs

Les couleurs voisines s’influencent mutuellement. C’est ce qui est expliqué dans la vidéo ci-dessous.

Métamérisme

Deux couleurs perçues identiques dans un contexte lumineux donné sont perçues différentes sous un autre éclairage. Cet effet se nomme le métamérisme

Illusions d’optique

Notre cerveau nous joue des tours. Plusieurs illusions d’optique nous permettent de nous en rendre compte.

N’hésitez pas à télécharger les images proposées par les sites ci-dessus pour mesurer les couleurs indiquées comme identiques et vues comme différentes !

La notation informatique de la couleur

Les modes colorimétriques et les synthèses de couleurs

Le mode RVB s’appuie sur la synthèse additive (on ajoute des rayonnements les uns aux autres pour obtenir du blanc, soit le maximum de lumière). Le mode CMJN s’appuie sur la synthèse soustractive (on retire de la lumière en opacifiant le support pour obtenir du noir, soit le minimum de lumière).

Image provenant du site mitaki-design.com

L’affichage numérique des couleurs à l’écran s’appuie sur une synthèse additive par juxtaposition de pixels dont les 3 composants (luminophores) émettent chacun un rayonnement plus ou moins intense de rouge, de vert et de bleu.

Image du site math.univ-lyon1.fr

L’impression en quadrichromie s’appuie sur un mélange de synthèse soustractive (pigments mixés sur le papier) et de synthèse additive (rayonnements réfléchis mélangés au niveau perceptif) obtenu par superposition et juxtaposition de points de trames.

Les différentes techniques de reproduction de la couleur ne couvrent pas toutes le même champ de couleurs. Les techniques d’impression utilisant des encres pigmentées couvrent les champs de couleurs les plus restreints.

Image du site icb-imprimerie.com

Les conversions d’un mode colorimétrique dans un autre doivent donc se faire avec beaucoup de prudence et de précautions. Il en est de même pour la validation à l’écran de documents destinés à l’impression (la restriction du champ des couleurs imprimable doit être simulée à l’écran par le choix du mode colorimétrique approprié).

RGB, RGBa et notation hexadécimale

La notation hexadécimale est une notation “simplifiée” de la notation RGB. La notation RGBa prend en compte la transparence (canal alpha).

Le système de notation RVB (ou RGB) et le système de notation hexadécimal répondent au même besoin : indiquer au système informatique une valeur entre 0 et 255 pour chaque canal de couleur primaire, en synthèse additive.

➜ Exercices
Pour ceux qui souhaitent s’entrainer à manipuler les couleurs en mode RVB (ou RGB), il existe un jeu intéressant sur CodePen. Il s’agit de deviner, parmi plusieurs couleurs, celle qui correspond aux paramètres affichés. Un autre jeu fonctionne sur le même principe avec les couleurs codées en hexadécimal : Guess a Color.

Les webdesigners utilisent principalement le système HEXADÉCIMAL (notation spécifique du codage RVB) pour paramétrer leurs feuilles de style. Les graphistes travaillant avec les imprimeurs privilégient la notation CMJN, associée au mode colorimétrique des documents qu’ils destinent à l’impression. Toutefois, plusieurs de leurs travaux étant publiés en ligne, ils utilisent aussi le codage RGB.

Se souvenir du code hexadécimal de quelques couleurs (gag !)

Le site http://bada55.io propose une liste de couleurs hexadécimales dont le nom dérive de leur codification informatique. Pour cela, l’auteur du site utilise le code suivant pour transposer les chiffres en lettres :

1 = I ou L • 2 = R • 3 = E • 4 = A • 5 = S • 6 = G • 7 = T • 8 =“ATE” • 9 = P
… à vrai dire, chacun peut adapter le code ou le détourner !

Attention : cette notation n’a rien d’officiel, c’est un gag collaboratif, mis en ligne il y a plusieurs années (et toujours en http non sécurisé…). Le plus amusant est que dans certains cas, le nom codé de la couleur et la couleur elle-même collent plutôt bien (#e2071c – erotic, #907A70 – potato, #9a5720 – gastro, #acac1a – acacia, #ba6e15 – bagels) ! Vous en repèrerez plusieurs autres 😉

Ce codage humoristique ne doit pas être confondu avec les noms anglais normalisés attribués à quelques couleurs Web et pouvant être utilisés dans le paramétrage CSS des couleurs d’un site !

Avouez tout de même que, désormais, vous pourrez facilement coder en hexadécimal le vert acacia : #acac1a !

La notation HSL et ses limites

Pour faciliter le codage des couleurs RVB, les développeurs ont mis au point un système faisant appel aux 3 paramètres de la couleur : la teinte (Hue), la saturation (Saturation) et la luminosité (Luminosity).

Normalisé et reconnu par tous les navigateurs, ce système de notation intuitif a été très apprécié en son temps.

Lorsque les normes d’accessibilité ont vu le jour et qu’il a fallu étager les couleurs en tenant compte de leur ratio de contraste, HSL a vite montré ses limites !

Image extraite de l’article “Utiliser HSL pour vos couleurs”, sur lacascade.io

➜ Exercice

  • En utilisant le calculateur HSL de w3schools.com, comparez la luminosité perçue d’un bleu et d’un jaune paramétrés en HSL avec la même valeur de luminosité et de saturation. Que constatez-vous ? Comment expliquez-vous le succès rencontré par cette notation informatique des couleurs ?

Bien qu’incohérent sur les plans perceptif et normatif, HSL a toujours des défenseurs convaincus :

Les sélecteurs-convertisseurs de couleurs

L’existence de plusieurs systèmes de notation informatique des couleurs pour les écrans nécessite l’usage de convertisseurs. En voici une liste (les formats de conversion disponibles sont indiqués sous chaque adresse).

➜ Exercices

  • Essayez de paramétrer un vert olive ou un bleu turquoise avec un sélecteur CMJN, RVB ou héxadécimal et un sélecteur HSL, HSV ou LCH (utilisez par exemple les sélecteurs proposés par w3schools. Avec quel outil et quel système de couleur parvenez-vous le plus facilement à paramétrer la couleur que vous avez en tête ?
  • Vérifiez la fiabilité des valeurs proposées par les convertisseurs en croisant les conversions. Utilisez par exemple le sélecteur Munsell-rgb-hex et vérifiez la luminosité des couleurs d’une même échelle de chromaticité dans le sélecteur hexa-hsluv.
  • Notez, pour une même couleur, les différentes positions des curseurs dans les systèmes de paramétrage présentés dans l’interface de l’outil Lch and Lab colour and gradient picker. Pour une même couleur, notez par exemple les différentes valeurs de Hue dans les différents modes. Examinez également les valeurs de luminosité et de saturation.

Le choix d’un système de notation des couleurs pour l’écran est souvent une question de pratique, individuelle ou sectorielle. Ce choix varie aussi en fonction des outils utilisés et des résultats attendus. Vous avez peut-être remarqué que les nuanciers générés par Lch and Lab colour and gradient picker ne sont pas constitués des mêmes couleurs suivant le mode de codage des couleurs !

Nous allons voir maintenant un système très performant pour lequel il faudra utiliser le codage hexadécimal des couleurs pour en exploiter les fonctionnalités.

La notation HSLuv et les notations dites perceptives

https://www.hsluv.org/ est l’adresse du site d’un nouveau système de notation de la couleur. Il n’est pas encore normalisé et il nécessite l’intégration d’un script JS pour que sa notation soit prise en compte par les navigateurs. Toutefois, ce système est beaucoup plus cohérent que le système HSL.

HSLuv is a human-friendly alternative to HSL”. En français : “HSLuv est une alternative humaine à HSL” ! Autrement dit, HSLuv prend en compte la perception humaine de la couleur, de telle sorte que 2 couleurs codées avec le même pourcentage de luminosité sont vraiment perçue comme ayant la même luminosité !

Comparatifs des systèmes HSLuv et HSL

Dans le tableau ci-dessous, toutes les couleurs et tous les gris sont codés avec une luminosité fixé à 60%.

➜ Plus de détails en ligne

Un système adapté à notre perception — comme HSLuv — nous donne des informations fiables sur la teinte, la saturation et la luminosité d’une couleur

Utilisation de la couleur en communication visuelle

Utilisation en webdesign

Outils utiles

Conseils pratiques

Palettes de couleurs pour le Web présentées en situation

Utilisation en design imprimé

Utilisation en design projeté

Propositions perfectibles

➜ Exercice

  • Vérifiez le contraste de luminosité entre les couleurs proposées par slidescarnival.com. Qu’en concluez-vous ?

Prendre en compte la répartition quantitative des couleurs ne suffit pas ! La présentation visuelle nécessite de prendre en compte la norme AAA Large (voire AAA) pour garantir une bonne visibilité des textes dans les conditions de projection sur écrans blancs opaques.

Utilisation en design plurimédia

Utilisation en peinture et illustration

Les sites généralistes de référence sur la couleur

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